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Actualités - CHRONOLOGIE

Le contentieux demeure entier entre les syndicats et la direction de la MEA La grève a perturbé le trafic d'hier à l'AIB (photos)

L’activité a repris son cours normal à l’aéroport international de Beyrouth (AIB) hier à minuit à l’issue d’une grève de 24 heures qui a fortement perturbé le trafic à destination et à partir de l’AIB.Les pilotes et le personnel au sol réclament notamment le versement du 13e mois et le paiement d’une augmentation de 5% accordée tous les ans par la MEA. A l’issue de cette grève d’avertissement, les positions de la direction de l’AIB et des grévistes restaient très éloignées. Le président du Conseil d’administration de la compagnie d’aviation nationale, M. Khaled Salam, a qualifié le débrayage d’«illégal». Le vice-président du syndicat des pilotes, le capitaine Philippe Haddad, a pour sa part appelé la direction à satisfaire rapidement les revendications des grévistes pour «éviter les mesures d’escalade».
Dix vols de la MEA à destination de pays arabes et européens ont été annulés. Cinq compagnies étrangères desservant Beyrouth et bénéficiant de services au sol assurés par la MEA ont également suspendu leurs vols en direction de l’AIB.
Deux avions de la Cyprus Airways et d’Air France ont quand même pu décoller, car les services au sol leur sont assurés par une société privée, la Compagnie libanaise de transports aériens (LAT).
Lors d’une conférence de presse hier, M. Salam a déclaré que cette grève est «illégale» car elle n’a pas été précédée de négociations avec la direction. «Même en cas d’échec des négociations, il faut recourir à la médiation du ministère du Travail avant de décréter une grève. Or rien de cela ne s’est produit», a-t-il dit.
Evoquant les revendications des grévistes, le PDG de la MEA a déclaré: «Je suis surpris que les pilotes, qui bénéficient d’importants acquis au niveau des salaires, aient encore des revendications. En fait, c’est d’un cadeau qu’il s’agit. Un cadeau que nous ne pouvons accorder si nous sommes en manque de liquidités. Il n’est pas question d’une augmentation de 5%. En fait l’augmentation est de l’ordre de 2,5%, le reste étant accordé aux salariés à titre d’avance. Mais c’est à la direction que revient le droit de décider si elle veut accorder cette avance lorsque l’argent est disponible».
M. Haddad, a, de son côté, déclaré que «maintenant que la MEA a augmenté son capital et a élaboré les plans visant à la modernisation de sa flotte, il est nécessaire de s’attaquer aux problèmes, vieux et nouveaux, auxquels nous faisons face».
Le pilote a affirmé que la direction de la MEA a refusé «à deux reprises de rencontrer les délégués syndicaux en dépit de deux médiations effectuées vendredi dernier».
«Nous tenons à informer l’opinion publique que les pilotes ne réclament pas de nouvelles augmentations mais seulement le versement de leurs dus qui sont gelés et que la direction refuse de leur accorder», a ajouté M. Haddad.
Le responsable syndical a résumé les principales revendications des pilotes qui sont les suivantes:
— La préservation des postes des ingénieurs de vol et de leurs salaires.
— Le paiement des indemnités de fin de service aux pilotes qui ont achevé leur 20 ans de métier. Ces indemnités ne doivent pas être échelonnés mais versées d’un seul bloc.
— Le versement de l’augmentation pour les années 1991 et 1993 et qui aurait dû être payée le 17 février 1994.
— Le paiement du 13e mois pour 1996, chose qui aurait due être faite le 15 janvier dernier.
Rappelons que la MEA avait procédé en juillet dernier à une augmentation de capital de 10 à 235 millions de dollars pour faire face à ses dettes, financer sa restructuration et moderniser sa flotte.
Après cette opération, la MEA est devenue à 95% propriété de la Banque du Liban à la suite du départ des actionnaires privés et étrangers, dont Air France et des investissements arabes.
L’activité a repris son cours normal à l’aéroport international de Beyrouth (AIB) hier à minuit à l’issue d’une grève de 24 heures qui a fortement perturbé le trafic à destination et à partir de l’AIB.Les pilotes et le personnel au sol réclament notamment le versement du 13e mois et le paiement d’une augmentation de 5% accordée tous les ans par la MEA. A...