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Actualités - ANALYSE

Municipales : le projet toujours sur la liste d'attente au parlement...

Jusqu’à présent la commission parlementaire de l’Administration et de la Justice, que dirige M. Chaker Abousleiman, n’a toujours pas planché sur le projet de loi relatif aux municipales, alors que le gouvernement veut organiser des élections dans ce domaine le 8 et le 15 juin prochains...
Jeudi la commission doit étudier un tout autre projet de loi, de pure routine, prorogeant jusqu’à fin juin le mandat des conseils municipaux et des «moukhtars», venu à expiration le 31 décembre dernier sans être renouvelé, ce qui fait qu’une fois de plus le Liban se retrouve quelque part dans le vide juridique...
Toujours est-il qu’en ce qui concerne la nouvelle loi des municipalités en gestation, M. Abousleiman estime de son devoir de consulter avant tout examen en commission le président de la République et le président de la Chambre. Le texte présenté par le gouvernement est en effet controversé, critiqué par plus d’une partie. En effet le pouvoir exécutif s’y donne le droit étrange — du moins en démocratie — de nommer lui-même le quart des édiles dans les grandes municipalités. Le reste doit être élu par la population qui cette fois choisira aussi le président et son adjoint, jusque-là désignés par leurs pairs du conseil municipal. Pour justifier son empiètement sur les règles électorales, le gouvernement fait valoir que les désignations auxquelles il procédera obeiront à un canevas très serré de critères techniques et n’auront donc aucun caractère de politique politicienne ou de trafic d’influence. Ces critiques, ajoutent les responsables, se résument comme suit: tout édile nommé et non élu devra être solidement instruit; enraciné dans sa localité et n’ayant pas de deuxième résidence ailleurs; que sa réputation morale soit sans tâche; qu’il ait notoirement des projets pour sa ville ou pour son village. Les loyalistes gouvernementaux ajoutent que la désignation d’un quart des conseillers municipaux par l’Etat devrait «dans beaucoup de cas prévenir la monopolisation du pouvoir municipal par un clan déterminé et assurer le principe de participation élargie de toutes les franges à la vie de la cité». Comme quoi les «critères techniques» évoqués plus haut s’accompagnent quand même de considérations nettement politiques et l’opposition dénonce dès lors «les tentatives du pouvoir visant à limiter les dégâts face à la défaite électorale qui l’attend dans nombre d’agglomérations de premier plan...»
Toujours est-il que M. Abousleiman se dit pour sa part très attaché aux principes de vraie démocratie. Il indique que la question intéresse directement tout citoyen, et comme il n’est pas possible d’organiser un référendum ou un sondage total, il souhaite que les gens viennent d’eux-mêmes sans hésiter dire ce qu’ils en pensent à la commission parlementaire, place de l’Etoile.
Toujours est-il que le projet d’élections rapprochées continue à se heurter à de fortes réticences parlementaires et politiques. Certains font valoir qu’il ne faut pas organiser un tel scrutin avant d’avoir corrigé les listes d’électeurs et d’avoir distribué des cartes électorales individuelles, surtout que la date retenue perturbe les examens officiels et la saison touristique d’été. D’autres précisent qu’il est illogique d’organiser de telles élections en base de l’actuelle loi sur les municipalités qu’on n’aura pas eu le temps de changer.
P.A.-A.
Jusqu’à présent la commission parlementaire de l’Administration et de la Justice, que dirige M. Chaker Abousleiman, n’a toujours pas planché sur le projet de loi relatif aux municipales, alors que le gouvernement veut organiser des élections dans ce domaine le 8 et le 15 juin prochains...Jeudi la commission doit étudier un tout autre projet de loi, de pure routine,...