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Actualités - CHRONOLOGIE

Les députés relancent leur Guerilla contre le président russe La destitution de Eltsine à l'ordre du jour de la Douma aujourd'hui

Les députés russes devraient examiner aujourd’hui une demande de destitution pour raison de santé de Boris Eltsine, qui ne menace guère le président russe mais vise à entretenir le doute sur ses capacités à diriger le pays.
L’opposition communiste a obtenu hier de faire inscrire la question longtemps tabou de la santé présidentielle à l’ordre du jour d’aujourd’hui de la Douma (chambre basse du Parlement).
La portée de cette décision risque d’être essentiellement symbolique: les juristes de l’Assemblée ont eux-mêmes reconnu la semaine dernière que les députés n’avaient pas le pouvoir de destituer le chef d’Etat pour raison de santé.
L’actuelle Constitution ne prévoit une telle procédure que pour «trahison ou autre crime grave».
Rien ne dit d’autre part que les députés, qui ont déjà reculé à plusieurs reprises dans le passé, iront au bout de leur initiative.
«Mais l’opposition communiste paraît en tout cas soucieuse de maintenir la pression politique sur M. Eltsine, sorti lundi soir de l’hôpital où il était traité depuis près de deux semaines pour une pneumonie.
Aucune date n’a été fixée pour le retour au Kremlin du président russe, qui poursuit sa convalescence dans une résidence des environs de Moscou avec un emploi du temps très allégé.
Avant sa pneumonie, le chef d’Etat avait passé la seconde moitié de l’an dernier en hôpital ou en maison de repos, pour une maladie du cœur qui l’avait finalement obligé à subir un quintuple pontage coronarien le 5 novembre.
Les députés qui ne voudraient pas demander ouvertement la destitution de M. Eltsine pourront aujourd’hui se rallier à un autre projet de résolution, également issu des rangs communistes.
Ce projet appelle le président à tirer lui-même les conséquences de son état de santé et à rendre de plein gré ses pouvoirs.
Le député a cependant reconnu ne pas être «naïf» au point de croire que le chef d’Etat pourrait se ranger à une telle suggestion.
La nouvelle tentative paraît en tout cas illustrer une radicalisation du groupe communiste — le plus important de la Douma avec 150 députés sur 450 —, qui avait renoncé la semaine dernière encore à faire discuter une destitution de M. Eltsine par l’Assemblée.
Ces «durs» de l’opposition auraient forcé la main de la direction du mouvement, plus modérée, pour obtenir l’inscription à l’ordre du jour d’une discussion sur la destitution du président.
Un des tenants de cette ligne modérée, le président communiste de la Douma Guennadi Selezniev, a donné crédit à cette thèse en renonçant à diriger les débats de mercredi, officiellement à cause d’une grippe.
Au nom des députés pro-gouvernementaux, le premier vice-président de la Douma Alexandre Chokhine a appelé la Douma à ne pas voter la résolution communiste, ce qui reviendrait selon lui à «un nouveau coup d’Etat».
Mais M. Chokhine a reconnu que les choses n’en resteront dans tous les cas pas là. «De toute évidence, tout le mois de février se passera sur fond d’examen de tels documents», a ajouté M. Chokhine cité par ITAR-TASS.
Les députés russes devraient examiner aujourd’hui une demande de destitution pour raison de santé de Boris Eltsine, qui ne menace guère le président russe mais vise à entretenir le doute sur ses capacités à diriger le pays.L’opposition communiste a obtenu hier de faire inscrire la question longtemps tabou de la santé présidentielle à l’ordre du jour d’aujourd’hui...