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Actualités - CHRONOLOGIE

Au congrès de l'internationale socialiste à Rome Arafat et Peres appellent à la relance des négociations syro-israéliennes (photo)

Maintenant que la fièvre israélo-palestinienne est tombée — quoique momentanément — après la finalisation d’un accord sur Hébron, et au lendemain de la prise de fonction du président Clinton pour un nouveau mandat de quatre ans, les regards se tournent vers la Syrie et le Liban. C’est ainsi que Yasser Arafat et Shimon Pérès, qui partagent le prix Nobel de la paix pour leur contribution au rapprochement israélo-palestinien, ont chacun appelé de leurs vœux hier l’avènement d’un règlement global au Proche-Orient.
S’adressant au congrès de l’Internationale socialiste à Rome, le chef de l’OLP, qui vient d’obtenir le retrait israélien de Hébron, a déclaré: «Nous attendons avec impatience une paix globale au Moyen-Orient. Nous avons besoin de vos efforts, des efforts de tous ceux qui croient en ce processus de paix pour qu’il progresse dans ses volets syrien et libanais».
«On ne peut pas établir des passerelles entre des îlots séparés de paix. Tout le Moyen-Orient doit devenir un continent de paix interdit d’accès aux turbulences météo. Que cela plaise ou non, nous devons négocier avec les Syriens et le président Assad», a souligné de son côté Shimon Pérès.
Abondant également dans un sens positif, le journal du parti au pouvoir en Syrie, Al-Baas, a demandé hier au président américain Bill Clinton qui vient d’entamer un second mandat à la Maison-Blanche, de «prendre de nouvelles initiatives» pour la poursuite du processus de paix israélo-arabe au Proche-Orient».
«Il faut demander au président Clinton, qui a entamé lundi un second mandat, de prendre de nouvelles initiatives pour sauver le processus de paix et contraindre Israël à y souscrire et à reprendre les négociations (avec la Syrie), là où elles s’étaient arrêtées» en février dernier, écrit le journal.
Les négociations entre la Syrie et Israël sont au point mort depuis près d’un an et n’ont toujours pas repris.
En échange de la paix, la Syrie réclame principalement la restitution du plateau du Golan, occupé par Israël depuis la guerre israélo-arabe de 1967 et annexé par l’Etat hébreu en 1981.
De son côté, le président syrien Hafez el-Assad a félicité hier Bill Clinton qui a prêté serment lundi pour un second mandat à la Maison-Blanche, affirmant vouloir «travailler» avec le président américain pour la paix au Proche-Orient.
M. el-Assad a exprimé dans le message qu’il lui a envoyé «ses meilleurs vœux de santé, de bonheur et de succès», ainsi qu’au «peuple américain» et s’est dit «confiant que le travail se poursuivra avec M. Clinton pour la réalisation d’une paix juste et globale dans la région».

Entre-temps, à Hébron, Israël et l’Autorité palestinienne ont signé hier un accord pour demander à de nouveaux contingents suédois, danois, italiens, suisses et turcs de rejoindre les 30 observateurs norvégiens déployés à Hébron.
L’accord a été signé à Jérusalem par le directeur général du ministère israélien des Affaires étrangères, Eitan Ben Tzur, et le négociateur en chef palestinien Saëb Erakat, en présence de diplomates norvégiens.
Le texte prévoit que le corps des observateurs connus sous l’appellation Présence Internationale Temporaire à Hébron (TIPH) comprendra 160 hommes au total. Ses membres mènent une opération de nature civile destinée à instaurer un sentiment de sécurité auprès des habitants de la ville.
L’accord complète celui du 15 janvier sur le redéploiement de l’armée israélienne, qui a évacué les 4/5es de la ville des Patriarches pour en remettre le contrôle à l’Autorité palestinienne de Yasser Arafat.
Les relations israélo-palestiniennes de l’après-Hébron seront probablement évoquées par MM. Netanyahu et Arafat, en présence du président égyptien Moubarak, lors du forum international de Davos qui aura lieu du 30 janvier au 4 février en Suisse.
MM. Netanyahu, Arafat et Moubarak «apparaîtront dans le même contexte, mais nous n’avons pas encore pu établir comment cela se passera, c’est-à-dire s’ils apparaîtront ensemble», a précisé devant la presse l’un des organisateurs, David Morrison.
Le Forum de Davos comporte traditionnellement des temps forts de nature politique qui ne sont pas nécessairement liés au thème central, cette année «la construction de la société en réseau» à l’ère de l’Internet.
Parallèlement à ce thème général on discutera à Davos, notamment, de la réconciliation dans les zones de tension telles que le Proche-Orient.
On y discutera aussi de l’impact de la globalisation économique mondiale sur les conditions sociales, de la sécurité face au terrorisme, des perspectives de la politique américaine durant le deuxième mandat de Bill Clinton, et de ce que sera l’Europe dans dix ans, ont précisé le président du forum Klaus Schwab et son directeur général Claude Smadja.
Au total, on attend à Davos quelque 1.700 participants dont un millier de décideurs économiques «pesant» 4.000 milliards de dollars de chiffre d’affaires, dont le richissime Bill Gates, président de Microsoft, a précisé M. Schwab.
Parmi les 300 hommes politiques au programme figurent le président de la Commission européenne Jacques Santer, le secrétaire général de l’OTAN Javier Solana, et le leader républicain de la Chambre des représentants américaine Newt Gingrich, récemment réélu président de la Chambre malgré des accusations de fraude fiscale à des fins politiques.
Maintenant que la fièvre israélo-palestinienne est tombée — quoique momentanément — après la finalisation d’un accord sur Hébron, et au lendemain de la prise de fonction du président Clinton pour un nouveau mandat de quatre ans, les regards se tournent vers la Syrie et le Liban. C’est ainsi que Yasser Arafat et Shimon Pérès, qui partagent le prix Nobel de la paix pour...