La Syrie oeuvre à conforter l'unité des rangs souligne le ministre Baassiste Ghazi Seifeddine à l'issue d'une audience avec Hraoui (photo)

Le ministre Ghazi Seifeddine a affirmé que «la polémique qui a opposé le chef de l’Etat et le président de l’Assemblée nationale, a pris fin. Tous les responsables ayant pris conscience des dangers de cette polémique dans cette étape critique que traverse le pays».
M. Seifeddine, qui s’est rendu hier au palais de Baabda à la tête d’une délégation du parti Baas, a souligné l’attachement de la Syrie à la préservation de l’unité du front intérieur. «La Syrie œuvre constamment en vue de conforter l’unité des rangs. Elle est entièrement consciente de ce qui se passe dans la région en l’occurrence au niveau des négociations sur les fronts libanais et syrien».
En réponse à une question, M. Seifeddine a nié avoir évoqué avec M. Hraoui le sujet des amendements constitutionnels en soulignant par ailleurs «qu’il n’est pas opportun d’aborder en ce moment des dossiers qui risquent d’exacerber les sensibilités».
M. Seifeddine a réitéré l’appui du parti Baas à l’unité des positions de l’Exécutif et du Législatif dans cette étape difficile que traverse la région au lendemain de la conclusion de l’accord sur Hébron. Il a réaffirmé également que «le parti Baas se tient aux côtés du président de la République soucieux de préserver la sécurité dans le pays» faisant clairement allusion «aux mesures prises par les autorités à l’encontre de personnes qui ont tenté de perturber l’ordre dans le pays».
Par ailleurs, M. Hraoui s’est entretenu avec le ministre des Emigrés, M. Talal Arslan, de retour d’une visite en Equateur.
M. Arslan a déclaré avoir transmis au président équatorien d’origine libanaise, M. Abdallah Bou Karam, une invitation de son homologue libanais à visiter le Liban.
Prié de donner son avis sur les propos ironiques tenus par le ministre des Déplacés, M. Walid Joumblatt, qui a préconisé une loi «réclamant le droit au silence», M. Arslan a réaffirmé son appui «à une loi qui garantirait les libertés et permettrait à ceux qui le désirent de se taire ou de parler».
Au sujet de la polémique qui a opposé les présidents Hraoui et Berry, M. Arslan a souhaité que «ce dossier soit sur la voie d’un règlement qui pourrait préserver l’unité du front intérieur surtout dans cette étape difficile que traverse le pays. Le Liban pouvant être la cible des pressions militaire ou politique à la suite de la conclusion de l’accord sur Hébron».
Il convient de signaler d’autre part que M. Hraoui a conféré avec l’ambassadeur du Pakistan, M. Mohamed Korban, et le président de la CRL, le général Georges Harrouk.