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Actualités - CHRONOLOGIE

Paris reitère son refus d'accueillir Oudai Hussein


PARIS, 17 Janvier (AFP, Reuter). — Le ministère français des Affaires étrangères a réitéré vendredi le refus de la France d’accueillir sur son sol, pour y être soigné, le fils du président Saddam Hussein, Oudaï, 33 ans, blessé dans un attentat le 12 décembre à Bagdad.
Inerrogé sur les attaques de la presse irakienne de vendredi consécutives à ce refus, le porte-parole adjoint du ministère Yves Doutriaux a indiqué qu’il n’y avait pas de changement dans la position du gouvernement français.
Le Quai d’Orsay avait affirmé dimanche qu’«il n’était pas question, et qu’il n’avait jamais été question qu’Oudaï Saddam Hussein soit accueilli et traité en France».
«Nous constatons que le gouvernement français a commis une erreur monumentale (...) et cette attitude inhumaine portera atteinte» à la France, écrit vendredi le quotidien Al-Saoura, organe du parti Baas, au pouvoir en Irak.
«Il ne s’agit pas du simple rejet d’une requête pour soigner un malade. La décision de Paris est basée sur des considérations purement politiques», a poursuivi le journal.
Pour Al-Saoura, «la France est l’un des plus grands pays colonisateurs qui ont porté gravement atteinte à la nation arabe».
Al-Saoura a cependant indiqué que «l’Irak voulait renouer avec la France, en dépit de la participation de ce pays à la coalition anti-irakienne lors de la guerre du Golfe (janvier-février 1991)».
«Le fait de soigner ou non Oudaï n’est pas le plus important, mais il est de notre devoir d’attirer l’attention de la France sur sa politique à l’égard du monde arabe avant qu’il ne soit trop tard», a poursuivi le journal.
Le quotidien souligne qu’«il existe des chances d’investissements en Irak et dans le monde arabe, et tout dépend de l’amélioration des relations avec Bagdad».
Le journal s’interroge enfin sur «les intentions de Paris de réparer ses erreurs stratégiques commises à l’égard de l’Irak.
«La France craint-elle les réactions des Etats-Unis et des sionistes (...) et quand sera-t-elle assez courageuse pour prendre des décisions importantes en faveur des Arabes et des Irakiens?», demande Al-Saoura.
Cette vive réaction intervient alors que le vice-premier ministre irakien Tarek Aziz vient d’achever une visite de travail de cinq jours en France.
M. Aziz a été reçu par le premier ministre Alain Juppé et le chef de la diplomatie française Hervé de Charette, ainsi que par le président de l’Assemblée nationale, Philippe Séguin.
Lors de son séjour, M. Aziz a fait l’éloge de la position française vis-à-vis de l’Irak et demandé l’aide de Paris pour régler les démêlés de son pays avec le Conseil de Sécurité de l’ONU.
PARIS, 17 Janvier (AFP, Reuter). — Le ministère français des Affaires étrangères a réitéré vendredi le refus de la France d’accueillir sur son sol, pour y être soigné, le fils du président Saddam Hussein, Oudaï, 33 ans, blessé dans un attentat le 12 décembre à Bagdad.Inerrogé sur les attaques de la presse irakienne de vendredi consécutives à ce refus, le...