Lima : le commando libère un haut responsable de la police péruvienne

LIMA, 17 Janvier (AFP). — Le commando d’extrême-gauche qui occupe depuis le 17 décembre la résidence de l’ambassadeur du Japon à Lima a libéré vendredi un de ses 74 otages, un haut responsable de la police péruvienne.
L’otage libéré est le commandant Luis Valencia, chef des opérations de la police antiterroriste péruvienne, a déclaré le Suisse Michel Minnig, repésentant au Pérou du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
Le commandant Valencia est sorti de la résidence à 14h02 locales (19h02 GMT) accompagné par le représentant du CICR.
Dans une très brève déclaration à la presse, M. Minnig a indiqué que les guérilleros avaient laissé le commandant Valencia sortir de la résidence à la demande du CICR afin qu’il puisse «subir un traitement médical», sans autres précisions.
La précédente libération d’otages par le commando du Mouvement révolutionnaire Tupac Amaru (MRTA) avait eu lieu le 1er janvier. Les guérilleros avaient alors libéré sept personnes.
Le commando, qui détient encore 73 otages, réclame la libération de 440 membres du MRTA détenus dans des prisons péruviennes et de profonds changements dans la politique sociale et économique du président péruvien Alberto Fujimori.

M. Fujimori a répondu qu’il ne céderait pas au «chantage du terrorisme» et a rejeté les revendications du commando, acceptant seulement que les guérilleros puissent quitter le pays après avoir libéré leurs otages et déposé leurs armes.


Une commission
de garants


Le commando a accepté mercredi la proposition du gouvernement de créer une commission de «garants» chargée de trouver une solution pacifique à la prise d’otages. Cette commission devrait être composée de membres du gouvernement, d’observateurs et de membres du commando.

Parmi les otages encore détenus figurent deux ambassadeurs, deux ministres, cinq parlementaires, cinq généraux des forces antiguérilla, une dizaine d’hommes d’affaires de firmes japonaises et Pedro Fujimori, frère du président.

Au moment où le commandant Valencia était libéré, le président Fujimori avait des entretiens au palais du gouvernement avec les ministres et les généraux composant la cellule de crise qui suit la prise d’otages.