Nouvelle mission du FMI à Moscou

MOSCOU, 14 Janvier (AFP). — Une nouvelle mission d’experts du Fonds monétaire international (FMI) est arrivée mardi à Moscou pour un examen des performances de l’économie russe, dont dépendra la poursuite du déblocage progressif d’un prêt de 10 milliards de dollars sur trois ans.
La mission, qui entamera mercredi ses discussions avec les autorités économiques russes, devrait rester à Moscou jusqu’au 24 ou 25 janvier, a indiqué Tom Wolf, responsable du FMI à Moscou.
A l’issue de sa mission, elle devrait faire des recommandations à la direction du FMI sur le déblocage de trois tranches mensuelles de ce prêt, correspondant à un montant total d’un peu plus d’un milliard de dollars.
Les tranches correspondant aux mois de novembre et décembre 1996, chacune d’un montant de 340 millions de dollars environ, ont été gelées pour l’instant en raison principalement des difficultés du gouvernement russe à augmenter la collecte d’impôts.
Le sort de la tranche correspondant au mois de janvier n’a pas été discuté jusqu’ici.
Même si la mission se mettait d’accord sur une recommandation «positive» à la direction du FMI, elle pourrait ne concerner que l’une des trois tranches en suspens et préconiser la poursuite du gel d’une partie des tranches prévues, a-t-on indiqué auprès du Fonds à Moscou.
La mission devra aussi poursuivre les négociations avec les autorités russes sur les grands objectifs économiques à atteindre en 1997 dans le cadre de la poursuite de ce prêt, a indiqué M. Wolf, en soulignant que c’était pour cela que la mission resterait dans la capitale russe plus longtemps que d’habitude.
Le FMI attend des autorités russes non seulement une poursuite de l’amélioration des recettes fiscales constatée en octobre et novembre, mais aussi la reprise des réformes de structures des entreprises, qui s’est quelque peu essoufflée l’an dernier.
Les experts soulignent que seules des réformes de structure alliées à une nouvelle transparence fiscale pourront réduire l’importance de l’économie souterraine en Russie, qui apparaît aujourd’hui comme la principale source de croissance de l’économie.
En 1996, selon les statistiques officielles, la production russe a connu une nouvelle baisse de 6%, alors que les experts avaient prédit une reprise après des années consécutives de baisse.