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Actualités - CHRONOLOGIE

Le fils du président irakien dans un état critique, selon l'opposition Paris refuse la demande de Bagdad d'accueillir Oudai Hussein


«Il n’est pas question, et il n’a jamais été question, que M. Oudaï Saddam Hussein soit accueilli et traité en France», a déclaré Jacques Rummelhardt, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
Selon le quotidien arabe Al-Hayat, qui cite des «sources occidentales à Londres», Bagdad «mène des contacts avec des organismes internationaux et veut obtenir l’autorisation du comité des sanctions de l’ONU pour pouvoir affréter un avion et transférer Oudaï en France afin de poursuivre les soins».
L’embargo international imposé à l’Irak depuis août 1990 prive ce pays de ses vols internationaux.
Oudaï, «grièvement atteint dans la partie inférieure du corps, a eu plusieurs fractures et aura besoin de plusieurs opérations pour pouvoir marcher à nouveau», a indiqué le journal.
Selon des sources diplomatiques à Amman, deux médecins français avaient été appelés au chevet du fils du président irakien, quelques jours après l’attentat, pour aider leurs confrères irakiens à le soigner.
Oudaï, 33 ans, a indiqué mercredi dernier que quatre balles se trouvaient encore dans son corps à la suite de la tentative d’assassinat qui l’avait visée le 12 décembre dernier à Bagdad. Il se trouve depuis à l’hôpital Ibn Sina (Avicenne), dans la capitale irakienne.
D’après la version officielle, Oudaï a été attaqué alors qu’il circulait en voiture dans le quartier bourgeois de Mansour où des passants ont également été touchés. L’attentat est le premier annoncé officiellement contre le fils du président irakien.
L’attentat avait été revendiqué à Beyrouth par le parti Al-Daawa, la plus ancienne formation islamiste chiite irakienne, ainsi que par un membre de la tribu des Doulaïmi qui s’était révoltée en 1995. D’après d’autres opposants en exil, la tentative pourrait être le résultat d’un conflit au sein des cercles dirigeants.
Oudaï avait implicitement accusé l’Iran d’être responsable de cet attentat, ce que Téhéran avait démenti.
A Téhéran entre-temps, l’opposition irakienne a indiqué que le fils du président irakien est dans une situation «critique» et restera «très probablement paralysé».
«En dépit des efforts du régime pour le sauver avec l’aide de médecins étrangers, la situation de Oudaï reste critique», affirme l’Assemblée suprême de la révolution islamique d’Irak (ASRII) dans un communiqué publié hier.
«Il n’a pas été possible de retirer les balles de son corps et il y a une forte probabilité qu’il devienne paralysé», selon le texte.

Décès d’un conseiller
présidentiel

Sur un tout autre plan, Radio-Bagdad a annoncé hier qu’un conseiller du président irakien, Abdallah Fadel Abbas al-Samarraï, est décédé samedi soir à la suite d’un «accident fâcheux».
La radio qui citait un communiqué du palais présidentiel, n’a pas précisé les circonstances du décès de Samarraï, rappelant qu’il a occupé par le passé le poste de ministre des Affaires religieuses.
Selon le communiqué, le défunt «a occupé plusieurs postes dirigeants au sein du parti Baas et de l’Etat», et a notamment été membre de la direction du parti et membre du Conseil de commandement de la révolution (CCR, la plus haute instance politique).
A Damas, l’ancien chef des renseignements militaires irakiens, le général Wafic Samarraï, qui a fait défection en décembre 1994, a indiqué que le défunt s’était plaint au cours des dernières années qu’il était en disgrâce.
«Je ne peux pas affirmer qu’il a été liquidé. Tout ce que je peux dire est qu’il a été limogé il y a trois ans alors qu’il était ministre des Affaires religieuses et écarté de la direction du parti», a affirmé M. Samarraï.
«Lorsque je l’ai rencontré pour la dernière fois en octobre 1994, il se plaignait d’avoir été mis à l’écart et affirmait que le régime avait de mauvaises intentions à son égard», a ajouté l’opposant irakien.
Il a expliqué que la fonction de conseiller présidentiel, qui avait été dévolue à Samarraï après sa mise à l’écart, était «purement honorifique» et qu’elle servait notamment à «le surveiller de près et à l’empêcher de voyager».
«Il n’est pas question, et il n’a jamais été question, que M. Oudaï Saddam Hussein soit accueilli et traité en France», a déclaré Jacques Rummelhardt, porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Selon le quotidien arabe Al-Hayat, qui cite des «sources occidentales à Londres», Bagdad «mène des contacts avec des organismes internationaux et veut obtenir...