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Actualités - CHRONOLOGIE

L'Herceg-Bosna existe toujours, d'après ses gouvernants

ZAGREB, 9 Janvier (AFP). — Le président de la Fédération croato-musulmane de Bosnie, le Croate Kresimir Zubak, a réaffirmé cette semaine l’existence de l’Herceg-Bosna, démentant avoir annoncé que cette entité séparatiste croate, considérée comme un obstacle à la paix, avait disparu.
M. Zubak avait indiqué le 19 décembre dans une lettre adressée au Haut représentant civil en Bosnie, Carl Bildt, que le «gouvernement et des ministères de l’Herceg-Bosna ne fonctionnent plus» à partir de cette date.
Cette déclaration avait alors été interprétée comme l’annonce officielle de la disparition de cette entité rebelle dont la dissolution a été exigée à plusieurs reprises par Washington.
Dans une interview publiée cette semaine par l’hebdomadaire croate «Horizont», M. Zubak indique qu’il avait lu des articles de presse publiés à Sarajevo qui «faisaient état de certains doutes» sur la véracité de la dissolution de cette entité.
«Certaines analyses sont justes et tout particulièrement celles qui affirment que je n’ai pas déclaré que la République croate d’Herceg-Bosna cessait d’exister. J’ai explicitement dit que ce sont les ministères et le gouvernement de la Herceg-Bosna qui cessent d’exister», a déclaré M. Zubak.
M. Zubak est également président de ce mini-Etat croate, unilatéralement proclamé en 1993 au plus fort de la guerre croato-musulmane dans le sud de la Bosnie-Herzégovine.
«Pourquoi n’ai-je pas dit que la République croate d’Herceg-Bosna avait cessé d’exister? Parce qu’aucune décision formelle et juridique n’a été prise en ce sens», a souligné M. Zubak à Horizont, dont le siège est à Mostar (sud), ville qui devait être la «capitale» de l’Herceg-Bosna par l’absence de conditions qui permettraient le transfert de certaines institutions de l’Herceg-Bosna au sein de celles de la Fédération.
«Il s’agit des entreprises publiques de l’Herceg-Bosna, de la Caisse de retraite, de l’assurance sociale (...). Avec la mise en place d’institutions équivalentes au sein de la Fédération, celles-ci cesseront leurs activités», a ajouté M. Zubak, qui est également membre croate de la présidence collégiale bosniaque.

Une dissolution
plusieurs fois
annoncée et démentie

Depuis la création de Fédération en mars 1994, sous l’impulsion des Etats-Unis, l’annonce de la dissolution de l’Herceg-Bosna a été faite à plusieurs reprises sans jamais se concrétiser.
Les Croates de Bosnie, minoritaires au sein de la Fédération, sont réticents à abandonner leur entité séparatiste, soutenue par Zagreb, en dépit des engagements pris auprès de leur partenaire musulman dans la Fédération, et de la communauté internationale.
Le maintien de l’Herceg-Bosna fragilise la Fédération, devenue avec la Republika Srpska (RS, entité serbe), l’une des deux entités constitutives de la Bosnie-Herzégovine prévues par l’accord de paix de Dayton.
La Fédération, considérée comme la clé de voûte du processus de paix dans le pays, est restée pour l’instant à l’état embryonnaire, en raison notamment du refus des Croates de Bosnie d’abandonner leurs ambitions séparatistes et le rêve du rattachement de l’Herceg-Bosna à la Croatie voisine.
ZAGREB, 9 Janvier (AFP). — Le président de la Fédération croato-musulmane de Bosnie, le Croate Kresimir Zubak, a réaffirmé cette semaine l’existence de l’Herceg-Bosna, démentant avoir annoncé que cette entité séparatiste croate, considérée comme un obstacle à la paix, avait disparu.M. Zubak avait indiqué le 19 décembre dans une lettre adressée au Haut représentant civil en...