Pour le C.C.I., toute atteinte aux droits de l’homme est en contradiction avec la formule libanaise et la spécificité du Liban. Le C.C.I. a, par ailleurs, rendu hommage à la position du président Elias Hraoui concernant les dernières interpellations effectuées dans les rangs de l’opposition chrétienne. Le chef de l’Etat, rappelle-t-on, avait reconnu que des «erreurs» avaient entaché ces arrestations.
Evoquant l’offensive que le pouvoir semble préparer contre les associations de défense des droits de l’homme dans le pays, le C.C.I. a souligné que les propos tenus par certains responsables officiels à ce sujet portent préjudice à la renommée du Liban à l’étranger. «Il existe un pacte sacré entre le Liban, d’une part, et les droits de l’homme et les libertés publiques, d’autre part, souligne notamment le communiqué du C.C.I.. Ce pacte sacré a même été inclus dans la Constitution libanaise. Il se reflète aussi dans le passé historique du pays. Aucune partie qui n’obéit pas à la volonté libanaise n’est en mesure de remettre en cause un tel lien».
«L’image du Liban à l’intérieur et à l’extérieur est liée dans une large mesure à la sauvegarde des pratiqes démocratiques au sein de la société libanaise, poursuit le communiqué du C.C.I.. Ces pratiques démocratiques reflètent le pluralisme religieux, confessionnel, culturel et informationnel de la société libanaise. Un tel pluralisme est édifié sur un dialogue à caractère horizontal entre les diverses fractions de la population et sur un dialogue vertical entre le pouvoir et le peuple. Or il ne saurait y avoir de pluralisme sans dialogue et il ne saurait y avoir de dialogue sans liberté. En tête de ces libertés, figurent les libertés d’expression, de rassemblement, et de défense des droits de l’homme».
Et le C.C.I. de poursuivre: «Le Liban a contribué directement à élaborer la Charte des droits de l’homme. Nous ne pouvons concevoir, par conséquent, que le Liban ne soit pas en mesure de préserver les droits de l’homme et de sauvegarder les associations de défense des droits de l’homme (...). Nous ne sommes pas surpris de voir que les associations de défense des droits de l’homme sont poursuivies dans certains pays arabes. Une telle attitude de la part de ces pays arabes est sans doute motivée par des considérations politiques, juridiques et philosophiques. Par contre, nous sommes surpris de constater que cette atteinte aux droits de l’homme s’étend au Liban car cela est en totale contradiction avec la formule spécifique du Liban qui a toujours été, et qui demeure, un exemple pour l’Orient et l’Occident».
Sur un autre plan, le C.C.I. a exprimé sa satisfaction à la suite des réserves formulées explicitement par le président Hraoui à l’égard des conditions dans lesquelles se sont déroulées les dernières interpellations dans les rangs de l’opposition chrétienne. «Les propos tenus par le chef de l’Etat, souligne le communiqué du C.C.I., ne peuvent que rassurer ceux qui craignent pour le sort des libertés dans le pays. Les déclarations du président de la République sur ce plan traduisent une attitude sage qui est conforme à l’esprit et à la teneur de la Constitution», conclut le C.C.I..
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