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Actualités - DISCOURS

Il a reçu le conseil exécutif du syndicat de la presse Berry ne prévoit pas une opération israélienne d'envergure (photo)

Dans le cadre de sa tournée protocolaire auprès des responsables, après les élections au bureau exécutif du syndicat de la presse, le président de ce syndicat, M. Mohamed Baalbacki, s’est rendu hier chez le président de la Chambre, M. Nabih Berry, avec lequel il a fait le point de la situation en général. Selon ce qu’en a rapporté M. Baalbacki, l’entretien a abordé tous les thèmes de l’heure, de la situation au Sud, aux problèmes de l’audiovisuel, en passant par les récentes arrestations, la position du patriarche Sfeir, et la loi en gestation sur les partis...
Le chef du Législatif a commencé par le point chaud actuellement, à savoir la situation au Sud. Selon lui, Israël ne se risquera pas à entreprendre une opération de grande envergure au Sud, «mais les agressions quotidiennes se poursuivront». M. Berry a aussi prévu des attaques israéliennes «Dans les régions libérées, en guise de représailles contre les opérations de résistance dans la bande frontalière».
M. Berry a estimé que le lancement de roquettes de type Katioucha sur le nord de la Galilée ne peut que provoquer des troubles «dont nous nous passerions à l’heure actuelle, surtout après nous être engagés à respecter l’accord d’avril». Mais selon lui, ces roquettes n’ont pas été lancées par la résistance, qu’il s’agisse du mouvement Amal ou du Hezbollah. «Il faut mener une enquête pour identifier les auteurs de ces tirs...»
Le président de la Chambre a affirmé qu’une fois de plus, «le Liban compte sur la solidarité de ses fils et sur une prise de conscience générale de la gravité de l’étape actuelle, afin de déjouer les plans de l’ennemi».

Les libertés

M. Berry a ensuite abordé le thème des libertés au Liban, insistant sur la nécessité de les préserver, car «elles constituent le véritable poumon du Liban». Selon lui, l’existence même du Liban est fondée sur le principe de la liberté, qu’il s’agisse de la liberté d’expression, de la liberté de croyance ou encore de l’économie libre et du secret bancaire. «La liberté est partie intégrante de notre vie sous tous ses aspects, mais elle ne peut pas s’exercer aux dépens de la patrie».
C’est pourquoi, le président Berry a affirmé son appui à la décision du gouvernement d’imposer une censure préalable sur la diffusion par satellite. M. Berry a précisé qu’il était tout à fait d’accord avec cette décision, tout en souhaitant qu’elle soit appliquée en accord et en coordination avec les médias audiovisuels.
«Nous ne voulons pas d’un contrôle sur l’information locale. Mais la diffusion par satellite touche nos frères arabes et nous devons être vigilants, dans ce domaine, pour éviter qu’un quelconque incident, volontaire ou non, ne porte atteinte à nos relations avec nos frères», a-t-il dit.
M. Berry a ensuite précisé sa pensée lorsqu’il avait qualifié le cardinal Sfeir de «patriarche de tout le Liban». Il avait déclaré cela à son retour d’Egypte et cette phrase avait été perçue comme une critique du chef de l’Eglise maronite. M. Berry a donc affirmé que dans son esprit, cette phrase se voulait un hommage à la dimension nationale du patriarche Sfeir, mais le chef du Législatif a aussi souligné le fait qu’il ne faut pas «confessionnaliser» l’affaire des arrestations, d’autant que de nombreux citoyens au Sud sont régulièrement arrêtés, qu’ils sont aussi bien chrétiens que musulmans, alors que nul ne s’enquiert de leur confession.
Au sujet de la loi en gestation sur la réglementation des partis politiques, qui, selon lui, doit s’accompagner de la formation de la commission nationale pour l’abolition du confessionnalisme, M. Berry a précisé qu’elle devrait être adoptée dans un climat d’entente nationale. «Sinon, aucune solution ne sera en vue». Pour lui, la priorité est actuellement à l’entente nationale et tout ce qui pourrait l’ébranler devrait être évité pour l’instant.
M. Berry a ensuite évoqué les récentes interpellations, demandant à ce sujet que les responsabilités soient clairement déterminées. «On ne peut pas laisser passer cette affaire, après le tollé qu’elle a provoqué, sans demander des comptes et des précisions. A mon avis, le corps judiciaire devrait être le recours et le responsable et c’est à lui de mener l’enquête ou d’émettre les jugements ou encore d’exercer un pouvoir de contrôle sur toutes les affaires qui intéressent l’opinion publique».
En conclusion, M. Berry a évoqué le conflit entre le gouvernement et l’armée, sur la promotion de huit officiers, estimant que le Conseil d’Etat devrait trancher la question et maintenir le conflit dans son cadre légal. M. Berry a ajouté qu’il comptait demander au président du Conseil d’Etat d’exercer à ce sujet toutes ses prérogatives de manière à préserver l’unité du pouvoir et celle de l’armée.
Signalons enfin que le chef du Législatif s’est entretenu avec l’ambassadeur d’Egypte au Liban, M. Adel Khodari, ainsi qu’avec l’ancien député, membre de l’association des Ahbache, M. Adnane Traboulsi, qui a évoqué le verdict prochain de la Cour de justice dans l’affaire de l’assassinat de l’ancien chef de l’association, cheikh Nizar Halabi.
Dans le cadre de sa tournée protocolaire auprès des responsables, après les élections au bureau exécutif du syndicat de la presse, le président de ce syndicat, M. Mohamed Baalbacki, s’est rendu hier chez le président de la Chambre, M. Nabih Berry, avec lequel il a fait le point de la situation en général. Selon ce qu’en a rapporté M. Baalbacki, l’entretien a abordé...