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Actualités - CHRONOLOGIE

Alors que les israéliens multiplient les menaces Beyrouth s'efforce de calmer le jeu Hraoui : les tirs de Katioucha n'ont aucune utilité militaire

Le pire a pu être évité en définitive au Liban-Sud qui, après être entré dans une zone de fortes turbulences en début de semaine, a renoué depuis deux jours avec les traditionnelles et routinières escarmouches entre les soldats israéliens et les combattants de la résistance. La tendance à l’apaisement a été également confirmée par le communiqué du comité de surveillance du cessez-le-feu au Liban-Sud, qui s’est réuni le matin à la demande de Tel-Aviv.
Le comité qui avait été saisi par Israël à la suite d’un tir de Katioucha sur le nord de la Galilée n’a fait assumer à aucune partie la responsabilité du récent dérapage dans la partie méridionale du pays. Il n’a pas non plus fait assumer au Liban la responsabilité du tir de roquette à partir de la région de Qlaylé, tout en considérant que le bombardement du Nord israélien constituait une violation des arrangements du 26 avril.
Contrairement aux réunions houleuses que le comité de surveillance avait tenues en début de semaine pour examiner trois plaintes libanaises et trois autres israéliennes, celle d’hier était particulièrement calme, apprend-on de sources diplomatiques. Dans le communiqué qu’il a publié en soirée, au terme de longues heures de délibérations au QG de la FINUL à Naqoura, le comité des cinq (le Liban, la Syrie, Israël, la France et les Etats-Unis) a qualifié de «regrettable» le tir de Katioucha, précisant avoir conclu à une «violation» de l’accord d’avril «à l’unanimité de ses membres».
Selon les mêmes sources, le Liban a reconnu qu’il y a eu violation des arrangements et s’est engagé à prendre les mesures qui s’imposent pour éviter qu’un tel incident ne se répète. Face au scepticisme de la délégation israélienne, les représentants libanais ont souligné la détermination des autorités à lutter contre toute action menée à partir du territoire libanais et susceptible de mettre en danger les arrangements qui avaient mis fin à la dernière opération militaire israélienne contre le Liban. Ils ont notamment annoncé l’arrestation de deux Palestiniens soupçonnés d’avoir tiré au moins une roquette contre la Galilée (VOIR PAR AILLEURS), précisant que l’enquête se poursuit à ce sujet. Les positions des chefs de l’Etat et du Parlement, MM. Elias Hraoui et Nabih Berry, qui ont dénoncé sans ambages les tirs de Katioucha, attestent également, selon la délégation, de la bonne foi du Liban.
Selon le communiqué, le groupe de surveillance «s’est félicité des mesures prises par le Liban pour veiller sur la bonne application des arrangements d’avril et a encouragé Beyrouth à intensifier ses efforts dans cette direction». Il a également «réaffirmé la nécessité de respecter l’ensemble des clauses de cet accord pour préserver la sécurité des civils». De sources proches de la délégation libanaise, on a appris que les Israéliens s’étaient opposés à cette dernière précision mais avaient fini par accepter de l’ajouter au communiqué sur insistance du Liban et de la Syrie, qui ont argué du fait que l’accord d’avril avait été conclu dans le principal but de préserver les civils. Les Israéliens veulent en effet se réserver le droit de riposter aux sources de tirs contre leurs positions au Liban-Sud et qui, répètent-ils régulièrement, se situent dans les villages limitrophes de la bande frontalière, qu’ils bombardent tout aussi régulièrement.
Dans un communiqué qu’il a fait paraître de son côté, le bureau du ministre des Affaires étrangères, M. Farès Boueiz, a mis l’accent sur les dangers qui planent sur la population du Liban-Sud du fait des agressions israéliennes, en insistant sur la nécessité de protéger les civils. Le communiqué a également fait remarquer que le comité de surveillance n’a pas fait assumer au Liban la responsabilité du tir de Katioucha et a «considéré que le sérieux avec lequel le gouvernement s’est penché sur cet incident a permis d’éviter ses éventuelles conséquences».
Selon le palais Bustros, «le comité a également estimé que l’action menée par le gouvernement est susceptible d’assurer la continuité et le respect de l’accord du 26 avril».
Le pire a pu être évité en définitive au Liban-Sud qui, après être entré dans une zone de fortes turbulences en début de semaine, a renoué depuis deux jours avec les traditionnelles et routinières escarmouches entre les soldats israéliens et les combattants de la résistance. La tendance à l’apaisement a été également confirmée par le communiqué du comité de...