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Actualités - CHRONOLOGIE

Coup d'envoi hier à Monaco des festivités Les 700 ans des Grimaldi sous le signe de la sobriété (photo)

La famille Grimaldi a fêté hier dans une simplicité austère 700 ans de règne sur le Rocher de Monaco, un anniversaire dont elle espère tirer une meilleure image pour le petit paradis fiscal enclavé sur la Riviera française.
Les Grimaldi ont visiblement voulu faire de cette cérémonie une «réunion de famille» avec leurs sujets. La veille de cet anniversaire, qui a été plutôt épinglé par la presse française, le prince Rainier III de Monaco avait affirmé que Monaco «n’est pas seulement un lieu attractif pour les grosses fortunes, les loisirs, les distractions».
La journée a commencé par une messe solennelle, un Te Deum présidé en la cathédrale de l’Immaculée Conception par un envoyé spécial du Vatican, Mgr Jean-Louis Tauran, archevêque chargé au Vatican des relations avec les Etats.
Quelque 600 personnes, anonymes, avaient pris place dans l’édifice d’où tout décorum avait été banni. Pas de garde princière à l’intérieur et aucune décoration particulière, hormis deux bannières rouge et blanc, aux couleurs de la principauté, ornant chaque côté du chœur.
Le prince Rainier, le prince héritier Albert et les princesses Caroline et Stéphanie affichaient la même sobriété: pardessus et costumes sombres pour Rainier et Albert, tailleur gris-bleu pour Stéphanie et tailleur rouge pour Caroline, qui dissimulait ses cheveux encore ras sous un chapeau noir.
La famille a entendu le prélat commenter l’Evangile de saint Matthieu sur le sage «qui a construit sa maison sur le roc, au contraire de celui qui l’a bâtie sur le sable».
«Au-delà de la façade, il faut parfois vérifier les fondations», a dit l’ambassadeur du pape, qui a ajouté que «les facilités des conditions de vie peuvent mener à une civilisation qui prétendrait que tout peut s’obtenir sans effort».
«Plus les princes sont grands, plus ils doivent donner l’exemple», a conclu Mgr Tauran, alors que les chœurs de la maîtrise et les petits chanteurs de Monaco accompagnés par l’orchestre philharmonique de Monte-Carlo attaquaient le Te Deum de Mozart.

«Une principauté d’opérette»

La presse populaire avait été sévère envers la famille Grimaldi, dont elle rapporte régulièrement les frasques et malheurs. «Monaco: 700 ans d’intrigues», titrait Le Parisien, tandis que France-Soir ironisait sur une «principauté d’opérette».
«Monaco, cela pourrait être un gentil dessin animé de Walt Disney dont les personnages se conduiraient comme dans un cartoon grinçant de Tex Avery», estime l’éditorialiste de France-Soir, fustigeant la toute présence de l’argent.
Après la messe, la famille Grimaldi, emportée dans un grand mouvement de foule, conduit par une centaine de reporters-photographes, s’est dirigée vers la place du Palais où, le 8 janvier 1297, François Grimaldi dit La Malice mit le pied pour la première fois, déguisé en moine pour tromper les défenseurs du Rocher. Une statue de Francesco «Malizia», signée du Néerlandais Kees Verkade, a été dévoilée par une jeune Monégasque s’exprimant en langue locale, un dialecte mi-gênois mi-niçois.
Un spectacle audiovisuel s’est déroulé en soirée sur le port pour clore cette première journée des festivités.
Les célébrations officielles, avec concerts et expositions, dureront toute l’année sur le Rocher qui compte parmi ses 30.000 habitants des célébrités, comme le mannequin Claudia Schiffer, attirées par le soleil et l’absence d’impôts.
La famille Grimaldi a fêté hier dans une simplicité austère 700 ans de règne sur le Rocher de Monaco, un anniversaire dont elle espère tirer une meilleure image pour le petit paradis fiscal enclavé sur la Riviera française.Les Grimaldi ont visiblement voulu faire de cette cérémonie une «réunion de famille» avec leurs sujets. La veille de cet anniversaire, qui a été...