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Actualités - CHRONOLOGIE

Al-Mahdi n'a pu convaincre le Caire de soutenir l'autodétermination du sud du Soudan

LE CAIRE, 6 Janvier (AFP). — Le chef de l’opposition soudanaise nordiste Sadek al-Mahdi a tenté, au cours de sa première visite en Egypte depuis 10 ans, de convaincre Le Caire de l’intérêt de reconnaître le droit à l’autodétermination du sud du Soudan, apparemment en vain.
L’avenir du sud du Soudan ainsi que l’alliance entre les partis d’opposition nordistes et l’Armée de libération des peuples du Soudan de John Garang (SPLA, principal mouvement de guérilla dans le sud du Soudan) ont été au centre des récents entretiens de M. Mahdi avec le président Hosni Moubarak et son ministre des Affaires étrangères Amr Moussa, a-t-on appris lundi auprès de la délégation soudanaise.
M. Mahdi, chef de l’Oumma, l’un des deux grands partis d’opposition nordistes, avait été élu démocratiquement premier ministre en 1986 mais renversé en 1989 par un coup d’Etat militaro-islamiste. Il a fui son pays début décembre pour l’Erythrée, siège de l’Alliance nationale démocratique (AND, regroupant opposition et guérilla).
Il est arrivé au Caire le 27 décembre et a rencontré le président égyptien Hosni Moubarak jeudi. Son séjour doit se poursuivre pendant une semaine.
Il a expliqué qu’en reconnaissant le droit du sud à l’autodétermination, l’opposition nordiste visait à préserver l’unité du Soudan plutôt qu’à favoriser une désintégration du pays.
Pour lui, la politique actuelle de Khartoum «est le plus sûr chemin vers la sécession» du Sud-Soudan, en proie à la guerre civile depuis 1983.
Un référendum sur l’autodétermination, prévu par l’AND une fois le régime renversé, est «la seule alternative viable et par des mesures de confiance, il est possible de persuader l’opinion publique dans le sud de soutenir l’unité», a-t-il affirmé vendredi devant la presse.
Les arguments de M. Mahdi ne semblent pas avoir convaincu Le Caire. «L’opposition soudanaise n’a pas une vision stratégique claire, ni pour résoudre le problème du sud ni pour ses relations avec les pays voisins, y compris l’Egypte», déclare le directeur du centre de recherches stratégiques d’al-Ahram, M. Abdel Moneim Saïd.

Consensus chez
les opposants

«Il y a un consensus entre les partis d’opposition nordistes sur un seul objectif: combattre le régime actuel et provoquer sa chute. Au-delà, il n’y a aucun consensus et en général leurs divergences éclatent dès qu’ils ne font pas face à un ennemi commun», ajoute M. Saïd.
Les responsables égyptiens se sont abstenus de toute déclaration sur leurs entretiens avec M. Mahdi, mais ils ont réaffirmé à l’occasion de sa visite leur attachement à l’unité du Soudan.
«En tant qu’Arabes nous sommes soucieux de préserver l’intégrité territoriale des pays arabes et ceci s’applique aux îles émiraties comme au nord de l’Irak et au sud du Soudan», a déclaré M. Moussa juste avant son entretien avec M. Mahdi.
Le jour de l’arrivée au Caire de M. Mahdi, M. Oussama al-Baz, conseiller politique de M. Moubarak, avait rappelé l’opposition de l’Egypte à un embargo sur les armes pour le Soudan car «il priverait d’armes uniquement le gouvernement soudanais et n’empêcherait pas la fourniture d’armes aux parties favorables à la sécession du sud», allusion à la SPLA.
LE CAIRE, 6 Janvier (AFP). — Le chef de l’opposition soudanaise nordiste Sadek al-Mahdi a tenté, au cours de sa première visite en Egypte depuis 10 ans, de convaincre Le Caire de l’intérêt de reconnaître le droit à l’autodétermination du sud du Soudan, apparemment en vain.L’avenir du sud du Soudan ainsi que l’alliance entre les partis d’opposition nordistes et...