«Nous avons fait beaucoup de progrès», a déclaré M. Ross à la presse après la rencontre qui a duré 90 minutes dans le bureau de M. Netanyahu à Jérusalem.
Selon M. Ross, «il n’y a pas grand-chose qui sépare les deux parties mais pour le moment, nous n’avons pas d’accord». L’envoyé spécial américain a souligné que les problèmes en suspens étaient «délicats».
M. Netanyahu, qui a rencontré secrètement M. Arafat dimanche, en présence de M. Ross, s’est contenté d’affirmer de son côté que les négociations se poursuivaient.
«Nous continuons les efforts pour mettre au point un arrangement avec les Palestiniens à Hébron, un arrangement qui défendra les intérêts des habitants de Hébron et les intérêts de l’Etat d’Israël actuellement et à l’avenir», a déclaré le premier ministre.
La négociation, qui traîne en longueur depuis trois mois, porte sur un retrait militaire israélien de 80% de Hébron, dernière ville de Cisjordanie encore occupée.
Selon des journaux israéliens, M. Ross a menacé Israéliens et Palestiniens de quitter la région si aucun accord n’était conclu rapidement. Interrogé lundi à ce propos, l’envoyé spécial américain a cependant refusé de parler de ses projets immédiats.
Les pourparlers portent aussi sur l’après-Hébron, et notamment sur les redéploiements militaires en Cisjordanie, auxquels Israël est tenu de par les accords d’autonomie. M. Arafat veut obtenir de fermes garanties de M. Netanyahu que le processus d’autonomie ne s’arrêtera pas à Hébron.
Retrait partiel
de Cisjordanie
Selon le quotidien Yédiot Aharonot lundi, M. Netanyahu a promis dimanche à M. Arafat qu’il ordonnerait un retrait partiel de ses troupes de Cisjordanie avant fin mars.
M. Netanyahu refuse en revanche tout engagement concernant l’échéance des deux autres redéploiements ultérieurs de l’armée israélienne en Cisjordanie, prévus par les accords d’autonomie.
Selon ces accords, les troupes de l’Etat hébreu auraient dû procéder, dans les 18 mois suivant l’installation, en mars dernier, du Parlement élu palestinien, à trois redéploiements de ses troupes en Cisjordanie, espacés à chaque fois d’un semestre.
A l’issue de ce processus, en septembre 1997, l’armée aurait dû avoir quitté une grande partie de la Cisjordanie, tout en restant dans et autour des quelque 140 colonies, dans certaines bases militaires, ainsi qu’autour des axes routiers principaux et le long des frontières.
Israël a déjà évacué sept centres urbains en Cisjordanie en 1994 et 1995. Un cas particulier a été fait pour Hébron en raison de la présence au cœur de la ville de 400 colons qui se sont installés parmi 120.000 Palestiniens.
Selon la presse israélienne, M. Netanyahu a dit à M. Arafat qu’il ferait face à une révolte au sein de sa majorité gouvernementale de droite s’il acceptait de fixer un calendrier pour les trois redéploiements.
Les plus commentés
Au moins 25 personnes arrêtées après l'attaque contre un convoi de la Finul
Avion iranien : la tenaille de tous les dangers
Un officier de la Finul blessé dans l'attaque d'un convoi dans la banlieue sud de Beyrouth