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Actualités - CHRONOLOGIE

La route a fait six tués durant le week-end Meskaoui : les libanais ne savent pas conduire (photos)

Six tués et cinq blessés: tel est le triste bilan des victimes de la route durant le week-end dernier. Les accidents les plus meurtriers se sont produits à Fiyadieh et sur la route Tyr-Kasmieh au Liban-Sud. La principale cause de ces drames, selon les rapports officiels? Un excès de vitesse que rend possible l’absence de toute signalisation routière et essentiellement les limites de vitesse, notamment sur les voies rapides et les artères principales. A en juger par les propos tenus par le ministre des Transports, M. Omar Meskaoui, l’installation des panneaux routiers n’est pas pour demain.
Interrogé à ce sujet durant sa conférence de presse hebdomadaire, le ministre s’est contenté d’indiquer vaguement: «En l’absence de panneaux routiers, le conducteur doit être plus vigilant pour éviter les accidents que cause l’excès de vitesse». Pour M. Meskaoui, c’est à cause des conducteurs et d’eux seuls que les accidents de la route sont fréquents au Liban. Selon le ministre, «les Libanais dans leur ensemble ne savent pas conduire». Il fonde cette assertion sur un mystérieux «rapport» en sa possession, sans préciser davantage. «Conduire ne veut pas dire faire de la vitesse. Il existe une série de règles et de bases qu’il faut respecter», a-t-il déclaré. Les signalisations routières ne font-elles pas partie de ces bases que l’Etat «se doit» d’assurer? Pourquoi ces règles ne sont pas respectées par les officiels dont l’escorte automobile est un véritable danger public? Pourquoi ne sont-elles pas respectées aussi par les véhicules de certains services officiels qui violent régulièrement le code de la route? Autant de questions parmi tant d’autres auxquelles M. Meskaoui ne répondra sans doute pas. Et pour cause. Après avoir fait assumer aux conducteurs libanais la responsabilité des accidents de la route, il s’est empressé d’indiquer que la circulation n’est pas de son ressort mais de celle du ministère de l’Intérieur.
Quoi qu’il en soit, la liste des victimes de la route ne cesse de s’allonger au Liban. Samedi, sur la route de Damas, au niveau de Fiyadieh, une BMW immatriculée 1066469 a dévié et atterri sur le bas-côté de la route. Sous le choc, le véhicule s’est scindé en deux et a pris immédiatement feu. Un seul des trois passagers, Mohamed Omar, a pu être tiré in extremis des flammes. Il était toutefois grièvement blessé. Les deux autres passagers ont péri dans le feu. Il s’agit de Mohamed et Mahmoud Ibahim el-Ali. Les trois sont de nationalité syrienne et travaillaient pour «Sukleen», la compagnie privée en charge du nettoyage des rues et du ramassage des ordures ménagères dans la capitale.
Le deuxième drame s’est produit le même jour dans le secteur de Barghalieh, sur la route Tyr-Kasmieh, et a fait deux tués, Khaled Jarwan Ibrahim (37 ans) et Hanane Hajj (21 ans). Les deux se trouvaient dans une Mercedes qui est entrée en collision avec un camion. Quatre autres personnes qui se trouvaient dans la Mercedes ont été également blessées, plus ou moins grièvement: Mirvat Hajj (15 ans), Salwa Hajj (15 ans), Soubhieh Daoud (55 ans) et un enfant d’une année, Moussa el-Ahmed. Les blessés ont été tous admis à l’hôpital Jabel Amel.
Toujours dans la région de Tyr, un motard a été tué par le conducteur d’une Honda sur la route de Tayr Debba. Selon le rapport de police, le motard Mohamed Ahmed Fakih, ainsi que le conducteur de la Honda, Fadel Khalil Mroué, roulaient tous deux à tombeau ouvert lorsque le drame s’est produit. Mroué a été immédiatement arrêté pour les besoins de l’enquête, menée par les FSI.
Six tués et cinq blessés: tel est le triste bilan des victimes de la route durant le week-end dernier. Les accidents les plus meurtriers se sont produits à Fiyadieh et sur la route Tyr-Kasmieh au Liban-Sud. La principale cause de ces drames, selon les rapports officiels? Un excès de vitesse que rend possible l’absence de toute signalisation routière et essentiellement les...