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Actualités - CHRONOLOGIE

Mise au point de l'armée au sujet des dernières mesures sécuritaires

Le commandement de l’armée a publié hier un «bulletin d’orientation adressé aux soldats» donnant des précisions quant aux dernières mesures de sécurité prises à la suite de l’incident de Tabarja. Il a estimé dans ce cadre qu’«il incombe de distinguer les critiques constructives de celles qui s’appuient sur des différends et qui visent à porter atteinte à la sécurité».
Voici de larges extraits du communiqué:
«Depuis l’arrivée au pouvoir du Likoud en Israël, l’ennemi a tout mis en œuvre pour torpiller le processus de paix et replonger la région entière dans une atmosphère de troubles et de guerre, faisant fi des droits des Arabes et des résolutions internationales.
«Les déclarations des dirigeants ennemis ont confirmé l’idée qu’Israël vise à torpiller tous les accords conclus avec les autorités palestiniennes, et ont été suivies de menaces contre la Syrie et d’agressions contre le Liban».
«Un responsable israélien, Uri Lubrani, a très clairement évoqué les intentions d’Israël lorsqu’il a révélé que l’Etat hébreu protégerait les responsables de l’attentat contre le bus syrien à Tabarja, qui fut suivi par l’explosion à Damas d’un autre bus syrien rempli de passagers. Le monde entier et l’opinion publique libanaise ont condamné cette explosion.
«La situation actuelle requiert une grande vigilance car il ne fait plus aucun doute que l’ennemi projette de déstabiliser la sécurité intérieure en exploitant les brêches politiques ou économiques.
«Le slogan de l’armée a toujours été le refus du retour au passé et à l’anarchie, au langage des armes et de la violence à des fins politiques. On ne peut admettre aussi que l’ennemi exploite les brèches internes et s’en serve comme paravent. Il revient donc à l’Etat de colmater ces brèches pour éviter toute déstabilisation.
«La solution politique à ces brèches ne signifie pas que les organes de sécurité doivent rester passifs. Dans ce contexte, à propos des réactions qui ont suivi les dernières arrestations liées à la sécurité, il incombe de distinguer les critiques constructives de celles qui s’appuient sur des différends pour saborder la sécurité en arguant de l’existence de brèches sur les plans politique, social ou économique.
«Après l’incident de Tabarja, des mesures de sécurité ont été immédiatement prises car le danger visait aussi bien le Liban que la Syrie et les pays arabes en général. Les mesures adoptées l’ont été indépendemment de l’équilibre confessionnel évoqué par certains. Quand un incident de sécurité a lieu dans la banlieue, par exemple, il est illogique de procéder à des arrestations dans la région de Jbeil, tout comme il est impensable de procéder à des arrestations dans la région de Saïda si un incident a lieu à Jounieh. On ne peut admettre non plus de laisser en liberté un criminel d’une confession donnée, en attendant de mettre la main sur un autre criminel d’une autre confession et ce, conformément à l’idée d’équilibre qui s’applique à beaucoup de domaines mais non à celui de la sécurité. En effet, en matière de sécurité, ce principe est inapplicable car chaque événement a ses circonstances propres et on ne tient aucun compte de l’identité confessionnelle des instigateurs de l’incident lors de l’enquête. Après le meurtre de cheikh Nizar Kabbani, par exemple, l’enquête a démarré à Beyrouth puis s’est dirigée vers Tripoli pour s’arrêter à Saïda. La sécurité ne peut en aucun cas devenir l’otage de l’équilibre confessionnel car une telle situation ne profiterait qu’à l’ennemi israélien.
«Le commandement de l’armée ne peut admettre que les citoyens soient victimes d’une injustice car il s’agit là d’un principe militaire. C’est pourquoi le commandement a été surpris d’entendre certaines déclarations concernant des personnes arrêtées qui auraient été torturées, frappées ou transportées dans le coffre des voitures, alors que ces personnes savent mieux que quiconque la manière dont se sont déroulées les investigations. Le commandement a toujours condamné les rumeurs visant à nuire au moral de l’armée.
«Le commandement rappelle clairement aux soldats que l’armée est une institution de l’Etat. Elle exécute de ce fait les décisions de l’autorité politique représentée par le Conseil des ministres conformément à la Constitution. Toutes les mesures prises par l’armée relèvent donc des décisions politiques (...).
«Les dernières rumeurs autour d’un différend entre l’autorité politique et l’armée ne sont que spéculations médiatiques, car toute tâche accomplie par les institutions s’appuie sur la loi qui régit les relations entre l’armée et les autorités politiques officielles».
Démentant enfin que le gel de la promotion de certains officiers de l’armée ait un rapport quelconque avec les derniers événements, le commandement a conclu en «réaffirmant sa volonté de veiller sur le processus de sécurité et d’entente nationales (...), toute tentative de déstabilisation ne pouvant servir qu’à l’ennemi».
Le commandement de l’armée a publié hier un «bulletin d’orientation adressé aux soldats» donnant des précisions quant aux dernières mesures de sécurité prises à la suite de l’incident de Tabarja. Il a estimé dans ce cadre qu’«il incombe de distinguer les critiques constructives de celles qui s’appuient sur des différends et qui visent à porter atteinte à la...