Les abus qui ont parfois entaché les dernières interpellations dans les rangs de l’opposition ont provoqué des réactions outrées du patriarche maronite, et plus que virulentes du métropolite grec-orthodoxe de Beyrouth.
A ces prises de positions croyant ainsi justifier la non - ingérence des autorités religieuses dans le politique, le président de la République a répondu en invoquant les paroles du Christ: «Rendez à Dieu ce qui est à Dieu, et à César ce qui est à César».
Certes, les hommes d’Eglise ne sont pas infaillibles; mais pour peu que l’on soit de ceux qui récitent le credo, la doctrine et les Saintes Ecritures le sont. Or à l’instar de la Constitution, celles-ci soulignent clairement la nécessité de respecter la dignité et la liberté humaines.
Le 25 décembre dernier, après avoir assisté à la messe de Noël à Bkerké (et donc récité le credo), le chef de l’Etat affirmait — à juste titre — être le gardien de la Constitution. Gardien de la doctrine de l’Eglise, le clergé a joué quant à lui son rôle de garde-fou, d’autant plus indispensable dans une société où les institutions politiques ne sont pas encore ce qu’elles devraient être.
«Il n’y a d’autorité que par Dieu et celles qui existent sont établies par lui», disait Saint Paul aux Romains. C’est dans ce cadre que doit s’inscrire le fameux «rendez à Dieu...». En d’autres termes, Dieu donne le pouvoir à l’homme qui, théoriquement, l’exerce en toute liberté... et conscience.
José JAMHOURI
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