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Actualités - CHRONOLOGIE

Khaddam: sans la Syrie, les chrétiens du Liban auraient été poussés à l'exode "Certains misent encore sur Israël", déclare le vice-président syrien

KHADDAM: SANS LA SYRIE, LES CHRETIENS DU
LIBAN AURAIENT ETE POUSSES A L’EXODE
«CERTAINS MISENT ENCORE SUR ISRAËL», DECLARE LE VICE-PRESIDENT SYRIEN
Chargé depuis plus de vingt ans de la gestion du dossier libanais, M. Khaddam, réputé pour son franc-parler, a rejeté les arguments selon lesquels son pays s’est engagé dans un processus d’affaiblissement des chrétiens au Liban. «Sans la Syrie, a-t-il dit, (le patriarcat maronite de) Bkerké n’existerait plus aujourd’hui et les affrontements au Liban se poursuivraient jusqu’à ce jour provoquant l’exode de tous les chrétiens libanais».
Mais pourquoi alors les relations sont-elles inexistantes entre Bkerké et la direction syrienne? «Nous sommes un Etat et nous établissons des rapports avec l’Etat libanais et non pas avec des instances, a-t-il répondu. Et si une instance religieuse ou politique a un problème, cela la concerne. Il n’y a pas de substitut à l’Etat et la Syrie ne peut pas établir des relations avec une instance bien déterminée au détriment de ses rapports avec l’Etat libanais».

L’affaire des
interpellations

M. Khaddam a justifié au nom de la «stabilité et du maintien de l’ordre public» les interpellations opérées par les services de sécurité au lendemain de l’attentat, le 18 décembre, contre un minibus syrien à Tabarja. Le vice-président syrien a notamment déclaré à ce sujet: «Lors de la tentative de coup d’Etat du Parti syrien national social en 1961, des milliers de personnes ont été arrêtées et rassemblées dans un stade. Personne n’a dit à cette époque qu’une fraction bien déterminée était responsable de cette tentative. L’année dernière, lors des incidents de Tripoli, des islamistes, dont des hommes de religion, ont été arrêtés et personne n’a dit qu’une certaine composante de la société était la cible de persécutions. Mais lorsque des individus liés à Israël portent atteinte à la sécurité de l’Etat, on parle de persécutions contre une communauté. C’est faux. Cette communauté n’a rien à voir avec ces individus qui se cachent derrière leur religion pour perpétrer les actes commandités par Israël. Faut-il que l’Etat reste les bras croisés devant des incidents mettant en danger la sécurité? Lorsque des attentats ont eu lieu en France, comment les autorités ont-elles réagi? Et quand, au début des années 80, une vague d’attentats a été perpétrée en Syrie, sommes-nous restés les bras croisés? Faut-il que le chaos et l’insécurité règnent pour que l’on puisse dire que tout va bien? Dans la période actuelle, la plus importante réalisation de l’Etat libanais est la stabilité sur le plan de la sécurité. Ce que certains tentent de décrire comme étant une persécution d’une communauté n’est en fait qu’un complot israélien visant à porter atteinte au Liban et à cette communauté en particulier».
Certains disent que les récents incidents sécuritaires pourraient être utilisés comme prétexte pour exercer des pressions sur l’opposition et pousser M. Dory Chamoun à quitter le Liban. «M. Dory Chamoun représente-t-il un danger pour le président Hraoui, pour le gouvernement ou pour le Parlement? Cette éventualité (le bannissement de M. Chamoun) n’est pas envisagée», a répondu le vice-président syrien.
Selon M. Khaddam, l’objectif permanent d’Israël est de démembrer le Liban car «si ce plan réussit, il pourra dire au monde que les Arabes ne constituent pas une entité homogène. Le but d’Israël, a poursuivi le dirigeant syrien, est de détruire le Liban en tant que modèle et d’encourager la création de cantons confessionnels dans les pays arabes pluricommunautaires. Si ce plan réussit au Liban, cette peste s’étendra à toutes les régions arabes. Au Liban, certains individus misent encore sur Israël pour les aider à réaliser leurs objectifs personnels qui convergent avec les efforts d’Israël visant à démembrer le Liban. Mais après 1982 et la chute de l’accord du 17 mai, nous avons noté une évolution positive de la situation au Liban. Cela s’est manifesté lors de l’agression d’avril quand tous les Libanais se sont solidarisés...».
KHADDAM: SANS LA SYRIE, LES CHRETIENS DULIBAN AURAIENT ETE POUSSES A L’EXODE«CERTAINS MISENT ENCORE SUR ISRAËL», DECLARE LE VICE-PRESIDENT SYRIENChargé depuis plus de vingt ans de la gestion du dossier libanais, M. Khaddam, réputé pour son franc-parler, a rejeté les arguments selon lesquels son pays s’est engagé dans un processus d’affaiblissement des chrétiens au Liban....