Le rapport annuel de l'Association des Banques

LE RAPPORT ANNUEL DE L’ASSOCIATION DES BANQUES
Le rapport annuel établi par l’Association des banques a souligné la participation des secteurs public et privé au développement économique, ce qui a eu pour conséquence une augmentation des dépenses, tant publiques que privées, ainsi qu’un accroissement des investissements dans les secteurs de l’agriculture, de l’industrie, des entreprises, du bâtiment, du tourisme, de l’intermédiation et des banques.
Pour ce qui est de la situation sociale, le rapport n’a pas manqué de constater une stagnation relative dans certains secteurs et un recul du pouvoir d’achat de la livre déterminés par la conjoncture politique et les retombées du déficit budgétaire.
Citant les estimations de la Banque mondiale, le rapport a indiqué une croissance réelle du produit intérieur brut de 6,5% en 1995 et de 3% au cours du premier trimestre de 1996 contre 8% pour les années 1993 et 1994. Il a, en outre, remarqué une tendance à la régression du déficit public, qui est tombé de 57,5% en 1994, à 47,1 en 1995, et à 50,1% à la fin de septembre dernier (alors que les prévisions tablaient sur une proportion de 38%). Evoquant ensuite les facteurs qui ont participé à la croissance économique, le rapport a cité:
— L’accroissement des dépenses privées pour l’achat de produits et de services (le montant des crédits bancaires accordés aux particuliers est passé de 782 milliards de L.L., à la fin de 1994, à 1.130 milliards de L.L., à la fin de 1995, et à 1.265 milliards de L.L., à la fin de juin 1996).
— L’accroissement des dépenses publiques dont le montant est passé de 5.152 milliards de L.L., en 1994, à 5.739 milliards de L.L., en 1995, et à 4.937 milliards, à la fin de septembre 1996.
— L’accroissement des investissements privés dans les secteurs de l’agriculture, de l’industrie, des entreprises, du bâtiment, du tourisme et de l’intermédiation, attesté par l’augmentation du volume des prêts bancaires accordés à ces secteurs.
Abordant la conjoncture socio-économique, le rapport a constaté que la stagnation signalée dans certains secteurs, ainsi que le recul du pouvoir d’achat de la livre, étaient déterminés par les facteurs suivants:
— La conjoncture politique intérieure et régionale (présidentielle, législatives, agressions israéliennes et impasse dans les négociations de paix).
— Les retombées du déficit public qui ont suscité la nécessité de recourir à des emprunts intérieurs et extérieurs pour parvenir à subvenir à la moitié des dépenses publiques.
— La faiblesse de la perception fiscale.