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Actualités - CHRONOLOGIE

Otages de Lima: dénouement toujours incertain (photos)

OTAGES DE LIMA: DENOUEMENT TOUJOURS INCERTAIN
La prise d’otages à la résidence de l’ambassadeur du Japon à Lima, qui dure depuis deux semaines, semblait approcher hier en ce dernier jour de l’année d’un dénouement pacifique bien que le président Alberto Fujimori n’ait pas exclu le recours à la force
(VOIR AUSSI PAGE 7).
Dans une interview à l’agence de presse espagnole Efe, le chef de l’Etat péruvien a déclaré que son gouvernement avait discuté de «plusieurs options» avec la vingtaine de guérilleros du mouvement Tupac Amaru qui détiennent encore 83 des 500 otages dont ils s’étaient emparés à la faveur d’une réception diplomatique.
«Je pense que la raison l’emportera et favorisera une solution sans effusion de sang, dans le respect des droits humains des otages et des preneurs d’otages», a-t-il affirmé dans sa première interview depuis le début de la crise, le 17 décembre.
Mais le président Fujimori a précisé que son gouvernement refusait la libération des 400 guérilleros du Tupac Amaru emprisonnés au Pérou — l’une des revendications premières des preneurs d’otages.
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Il a déclaré que, pour que son gouvernement renonce à tout recours à la force, les guérilleros devraient remettre leurs armes et leurs otages à une «commission de garants» sur laquelle il n’a pas fourni davantage de précisions.

Confiance

A Tokyo, le premier ministre Ryutaro Hashimoto a annoncé qu’il maintenait la tournée asiatique qu’il avait prévue de faire la semaine prochaine «afin d’exprimer clairement notre confiance dans le gouvernement péruvien».
Il a déclaré ne pas être sûr que la crise sera dénouée d’ici son départ, le 7 janvier, mais avoir décelé des progrès lents signifiant à ses yeux que le gouvernement de Lima œuvrait à un règlement pacifique.
Confirmant l’impression que Lima souhaite régler le problème sans effusion de sang, le premier ministre péruvien Alberto Pandolfi a, lui aussi, fait preuve d’optimisme.
«Nous sommes sûrs que notre gestion saine de la situation permettra une solution garantissant le bien-être physique et la vie de tous les otages. Le gouvernement œuvre en permanence avec prudence et dévouement pour leur libération rapide».
Parallèlement, on apprend de source proche de la sécurité péruvienne que des troupes d’élite ont achevé leurs préparatifs en vue d’un éventuel assaut contre la résidence au cas où la décision serait prise de recourir à la force.
Trois ambassadeurs sont toujours dans le groupe des otages, celui du Japon, Morihisa Aoki, de Bolivie, Jorge Gumucio et du Honduras, José Eduardo Martell.
Le ministre hondurien des Relations extérieures Delmer Urbizo était attendu mardi à Lima pour s’informer de la situation.
Outre le ministre péruvien des Relations extérieures, Francisco Tudela, celui de l’Agriculture Rodolfo Munante et le frère cadet du chef de l’Etat, Pedro Fujimori, sont aussi aux mains du commando de même que des parlementaires, des chefs d’entreprise japonais et des diplomates.
Des hauts magistrats et plusieurs généraux responsables de la sécurité de l’Etat et de la lutte antiterroriste font également partie des 83 otages encore séquestrés par le commando du MRTA, qui aurait miné certains accès de la résidence.
Lundi à Athènes, un attentat faisait un blessé léger et d’importants dégâts matériels à l’ambassade du Pérou. Quelques minutes auparavant, cette action était revendiquée à une radio et un quotidien grecs, par un inconnu affirmant parler au nom de l’AMS, en «solidarité» avec le MRTA.
Cependant le MRTA a condamné formellement cet attentat dans un communiqué faxé de Hambourg au siège de l’AFP à Paris. Pour le MRTA, par la voie de ce communiqué signé d’Issac Velazco, représentant du mouvement Tupac Amaru en Europe, cet attentat commis «soi-disant en solidarité» avec le commando Edgard Sanchez «pourrait donner au gouvernement de M. Fujimori le prétexte à une intervention armée». «Nous invitons les hommes et les femmes progressistes à manifester pacifiquement devant les ambassades et les consulats péruviens dans le monde, exigeant du gouvernement péruvien une solution politique qui évitera une effusion de sang inutile», conclut le communiqué.
OTAGES DE LIMA: DENOUEMENT TOUJOURS INCERTAINLa prise d’otages à la résidence de l’ambassadeur du Japon à Lima, qui dure depuis deux semaines, semblait approcher hier en ce dernier jour de l’année d’un dénouement pacifique bien que le président Alberto Fujimori n’ait pas exclu le recours à la force (VOIR AUSSI PAGE 7).Dans une interview à l’agence de presse...