Hébron dans l'attente de la rencontre Arafat-Netanyahu (photo)

HEBRON DANS L’ATTENTE DE LA
RENCONTRE ARAFAT-NETANYAHU
HEBRON DANS L’ATTENTE DE LA
RENCONTRE ARAFAT-NETANYAHU
Pour permettre la tenue de cette rencontre et la signature espérée d’un accord avant le Nouvel An, les négociateurs des deux parties, réunis depuis plusieurs jours dans un grand hôtel de Jérusalem, ont commencé à rédiger l’accord en fin de matinée, après avoir surmonté la plupart de leurs divergences.
«Nous sommes dans la phase de rédaction» du protocole d’accord, a affirmé à la presse le général Abdelrazek Yahya, un responsable de la sécurité plaestinienne, en quittant la salle des négociations.
La question du contrôle du Caveau des Patriarches, un lieu saint de Hébron vénéré par les juifs et les musulmans, n’a cependant pas encore été résolue, selon le général Yahya.
«Les négociateurs ont décidé de la laisser de côté pour le sommet» qui pourrait réunir dans les quelques heures à venir le président palestinien Yasser Arafat et le premier ministre Benjamin Netanyahu, a-t-il déclaré.
Mais la possibilité d’une rencontre avant minuit s’amenuisait au fil des heures.
Un porte-parole de M. Netanyahu, Shaï Bazak, a déclaré à la radio publique douter que les deux hommes puissent se rencontrer mardi, le chef du gouvernement israélien étant «pris à la Knesset par plusieurs votes sur le budget». Les discussions au Parlement israélien sur le budget se terminent en général tard dans la nuit.
Le médiateur américain Dennis Ross s’est joint aux négociateurs mardi, après avoir rencontré dans la matinée M. Netanyahu.
Selon le porte-parole du président palestinien, M. Nabil Abou Roudeina, M. Ross devait rencontrer M. Arafat en début de soirée à Gaza.

Les Egyptiens
à la rescousse

M. Abou Rudeina a précisé que si un sommet Arafat-Netanyahu «n’avait pas lieu ce soir (hier mardi) il aurait lieu jeudi».
Malgré les différences de calendrier, mercredi est un jour férié pour les Palestiniens, qui commémorent la première opération armée du Fateh, la formation de M. Arafat, le 1er janvier 1965.
Deux responsables égyptiens sont arrivés en début de soirée à Gaza pour «apporter leur aide à la partie palestinienne dans la rédaction du protocole d’accord sur Hébron» selon une source autorisée égyptienne.
Israéliens et Palestiniens avaient réussi à s’entendre hier sur l’armement des policiers palestiniens qui seront déployés à Hébron et sur l’étendue d’une zone tampon entre colons juifs et Palestiniens, après un retrait israélien.
Aux termes de l’accord en gestation, Israël est supposé se retirer des quatre cinquièmes du territoire municipal de Hébron, seule grande ville de Cisjordanie encore occupée, et d’en remettre le contrôle à l’Autorité palestinienne.
Les forces israéliennes resteront cependant autour du Caveau des patriarches et dans les quartiers où quelque 400 colons juifs se sont installés, au milieu de 120.000 Palestiniens.
Les Palestiniens insistent pour que la police palestinienne participe à la sécurité du Caveau des patriarches, où 29 musulmans ont été massacrés en 1994 par un colon juif. M. Netanyahu y est catégoriquement opposé.
Autre sujet de litige: le calendrier des retraits ultérieurs israéliens en Cisjordanie, les Palestiniens voulant des garanties du fait que l’Etat hébreu appliquera l’intégralité de l’accord d’extension de l’autonomie en Cisjordanie conclu en 1995.
Le colonel Jibril Rajoub, chef de la sécurité préventive en Cisjordanie, a même jugé que cette question était plus importante que celle de Hébron. Les redéploiements ultérieurs devront «se faire conformément aux accords d’Oslo», a-t-il déclaré.