Inadmissible est l'indifférence des agents de la circulation lorsqu'un motard brûle un feu rouge, emprunte les sens interdits, slalome à qui mieux mieux entre les voitures et se transforme en véritable danger public non seulement pour les automobilistes, mais aussi pour les piétons.
Inacceptable est l'absence des forces de l'ordre lorsqu'une femme se fait agresser en plein jour par des voleurs à mobylette pour s'approprier le contenu de son sac à main.
Intolérable est l'incapacité des autorités à se pencher sérieusement sur le problème, à élaborer des solutions radicales et applicables, et à mettre en place un véritable code de conduite du motard.
Car les deux-roues, essentiellement les mobylettes, bien entendu, empoisonnent la vie du citoyen sur les routes. Qui de nous n'a pas pâli d'effroi à la vue d'un motard se jetant carrément devant les roues de sa voiture, sous prétexte de gagner quelques précieuses secondes ? Qui de nous, piétons, n'a pas manqué de se faire renverser par un motard roulant en sens interdit, à toute vitesse ? Qui de nous aussi n'a pas vécu de près la triste expérience du sac à main arraché par des voyous à mobylette, voire de la vieille dame renversée et sérieusement blessée par ces mêmes individus ?
Les exemples sont légion, les cas de plus en plus nombreux. Mais rares sont les réactions immédiates des autorités à ces atteintes à l'ordre public. Certes, il leur arrive parfois, à l'occasion d'une campagne, hélas, ponctuelle, de saisir quelques engins contrevenants, principalement ceux qui n'ont pas de plaque d'immatriculation ou dont les papiers ne sont pas en règle, et de les détruire à grand battage médiatique. Mais l'action des autorités se limite à ces opérations et va rarement plus loin. Inutile dans ce cas de figure de demander la mise en place d'une stratégie nationale pour l'application à tous, sans exception, du code de la route une bonne fois pour toutes.
Est-ce par manque d'imagination ? Est-ce par incompétence ou est-ce par paresse ?
Le citoyen est bien en droit de se le demander. Il n'arrête d'ailleurs pas de se plaindre depuis de nombreuses années. Car il est le seul à payer le prix de cette anarchie qui continue à faire des victimes au quotidien.