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Sport - Trois questions à...

René Bugnion : « Du 14 au 21 février, à l’assaut de la chaîne libanaise ! »

Du 25 octobre au 1er novembre 2008, une cinquantaine d'athlètes suisses, français et libanais avaient pris part à la première édition du polyathlon du Levant, une épreuve multisports qui s'était déroulée sur le sol libanais.
Échelonné sur toute une semaine et parcourant les 5 mohafazats du Liban à vélo, cet événement avait non seulement permis à ses participants de se tester à un niveau sportif et physique, mais également contribué à renforcer leurs engagements avec leur environnement et leur société. Il avait surtout facilité aux participants libanais à tisser de solides liens avec leurs camarades suisses et français, et vice versa.
Aujourd'hui, les organisateurs espèrent réitérer cet événement à la mi-avril, en incluant au programme une épreuve de ski de randonnée ralliant les Cèdres à Qornet el-Saouda.
Afin de minimiser les risques d'ennuis logistiques, les organisateurs prévoient d'entreprendre une expédition de reconnaissance de parcours en ski de randonnée, du 14 au 21 février.
L'Orient-Le Jour s'est entretenu avec René Bugnion, président suisse de l'Association du polyathlon et premier organisateur de cet événement, afin de lever le voile sur cette expédition.

OLJ : Quel est l'attrait d'une randonnée hivernale sur la chaîne du Mont-Liban ?
René Bugnion : Il y a eu l'épopée du polyathlon en 2008, la découverte d'un pays extraordinaire, la volonté de revenir parce que des amitiés se sont créées, pour parcourir une terre au rythme de ses forêts de cèdres, terre de passage, de symboles, d'histoire, qui bien malheureusement n'a pas été préservée de la guerre mais dont la montagne, la nature et les grands espaces ont été protégés de l'invasion de la civilisation de consommation. Il y a la proximité de la mer, quelque chose d'incomparable dans l'air...
D'un point de vue technique, cette expédition nous permettra de reconnaître le parcours que l'on suivra lors du polyathlon d'avril.

OLJ : Pour revenir à ce polyathlon en avril, pourquoi avez-vous choisi de le faire encore une fois au Liban, alors que vous avez l'occasion de l'organiser dans un autre pays d'Orient ?
RB : Il y a un projet lié aux événements du polyathlon, une forme de géométrie polyathlonienne d'ouest en est, de la mer vers le désert, du sud au nord... de la guerre vers une nouvelle ère que l'on souhaite meilleure.
Outre l'accueil que l'on nous réserve au Liban et les reliefs géographiques qui permettent techniquement l'organisation de tels événements, aller au Liban c'est aussi vaincre certains scrupules : l'Européen aimerait assez laisser cette région « en deuil » en quarantaine... ne pas troubler la reconstruction. Bref, autant de bonnes raisons d'exclusion, de détournement alors que les Libanais ont soif de partage, d'échanges, d'intégration, de reconnaissance.

OLJ : À quels niveaux les partages et les échanges sont-ils fructueux ?
RB : Grâce à ces événements, nous favorisons la possibilité d'échanger, de protéger ensemble la nature, de donner un nouvel espoir à la jeunesse, d'aider modestement à l'ouverture et à la tolérance entre les pays... Nous facilitons également les contacts entre les étudiants de différents pays, ces mêmes étudiants qui pourront un jour devenir les dirigeants de demain...
Il ne faut pas oublier que l'on trouve des similitudes et des correspondances subtiles entre la Suisse et le Liban : la montagne blanche, les cèdres et les arolles, la diversité des habitants, la complémentarité Orient-Occident. Ce n'est pas pour rien que l'on attribue au Liban le nom de Suisse de l'Orient...
Du 25 octobre au 1er novembre 2008, une cinquantaine d'athlètes suisses, français et libanais avaient pris part à la première édition du polyathlon du Levant, une épreuve multisports qui s'était déroulée sur le sol libanais.Échelonné sur toute une semaine et parcourant les 5 mohafazats du Liban à...

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