Cette rencontre des dirigeants de l'axe modéré arabe est intervenue alors qu'une délégation du Hamas est attendue en soirée pour apporter la réponse du mouvement islamiste sur une trêve avec Israël.
L'Egypte mène une négociation indirecte entre Israël, qui a lancé une opération militaire meurtrière de 22 jours dans la bande de Gaza, et le Hamas qui contrôle l'enclave palestinienne.
Elle s'est fixé comme but d'obtenir un accord, formel ou tacite, pour que s'instaure à partir du 5 février une trêve de 12 à 18 mois en relais à l'actuel cessez-le-feu fragile depuis le 18 janvier entre les belligérants.
MM. Moubarak, Abbas et el-Faycal se sont retrouvés pendant deux heures pour définir une position commune face à un axe radical dont font partie la Syrie, l'Iran ou encore le Qatar. Ils n'ont fait aucune déclaration.
Une délégation du Hamas, conduite par Moussa Abou Marzouk, numéro deux de son bureau politique en exil à Damas, doit rencontrer mardi le chef des renseignements égyptiens, Omar Souleimane.
Selon M. Marzouk, qui doit arriver en soirée au Caire, la délégation du Hamas va faire part à l'Egypte mardi de "la position du mouvement concernant la proposition égyptienne et la position israélienne", alors qu'Israël a mené de nouveaux raids aériens à Gaza, à la suite de tirs de roquettes palestiniens.
Le porte-parole du Hamas à Gaza, Fawzi Barhoum, a déclaré lundi à l'AFP que le mouvement islamiste était d'accord sur le principe d'une trêve d'un an à condition que soient rouverts les points de passages de Gaza.
Dimanche, le président de l'Autorité Palestinienne avait critiqué de façon virulente le Hamas, le sommant de reconnaître l'OLP en préalable à toute "réconciliation".
Cette centrale, dirigée par le président Mahmoud Abbas, également chef du Fatah, regroupe les principaux mouvements nationalistes palestiniens et chapeaute l'Autorité palestinienne qui ne contrôle plus que la Cisjordanie.
L'Egypte tente de parvenir à une réconciliation entre les factions rivales palestiniennes, en particulier le Hamas et le Fatah qui a été évincé par la force en 2007 de la bande de Gaza par le mouvement islamiste.
Les responsables égyptiens ont proposé la tenue le 22 février au Caire d'une conférence pour lancer un processus de réconciliation interpalestinienne.
Cette réunion doit déboucher sur la mise en place de quatre comités pour discuter de la formation d'un gouvernement d'entente nationale, de la date et des modalités de futures élections dans les territoires palestiniens, de la refonte des services de sécurité palestiniens ainsi que de la restructuration de l'OLP.
Joint par téléphone, Oussama Hamdane, le représentant du Hamas à Beyrouth, a répliqué en accusant M. Abbas d'entraver un accord de 2005 qui aurait permis l'intégration des islamistes au sein de l'OLP, et en accusant l'Egypte de ne pas avoir fait pression sur ce dernier pour l'application de cet accord.
La presse progouvernementale égyptienne a accusé lundi l'Iran, où se trouve actuellement Khaled Mechaal, le chef en exil du Hamas, de faire avorter les efforts de reconciliation interpalestinienne.
Les plus commentés
La famille d’un Libanais juif, enlevé en 1984, en appelle à Israël pour connaître son sort
« Tout ça en une journée de travail » : une photo de Morgan Ortagus tenant une roquette fait le buzz
Trump s'engage à « acheter et posséder » la bande de Gaza