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Liban - Législatives

Les Kataëb lancent leur machine électorale

Le parti a tenu hier des assises à l'issue desquelles il a appelé à « la fin de l'armement illégitime » tout en insistant sur « le droit à la différence ».
Les Kataëb ont tenu hier un congrès interne, à l'hôtel Habtoor de Sin el-Fil, pour annoncer le lancement de leur machine électorale. Le parti a annoncé que quelque 2 000 cadres ont pris part à la rencontre, organisée en l'absence de l'ancien président Amine Gemayel qui se trouve actuellement en Italie (voir par ailleurs).
Le vice-président des Kataëb, Chaker Aoun, le coordinateur de son comité central, Sami Gemayel, et son secrétaire général, Ibrahim Richa, se sont succédé à la parole évoquant diverses questions d'ordre organisationnel et politique.
Dans son allocution, Chaker Aoun a salué « le retour en force des Kataëb sur la scène politique après une longue absence ». Il a en outre appelé à « la dynamisation de la machine électorale du parti, en vue des prochaines échéances ».
De son côté, Sami Gemayel a souligné que les Kataëb participeront aux législatives « pour défendre (leur) cause et non simplement pour remporter des sièges de députés ». « Nos alliances seront donc essentiellement politiques et non électorales », a-t-il ajouté.
Le jeune responsable Kataëb a en outre estimé qu'« un groupe armé est une force de résistance pendant la guerre et devient une simple milice en temps de paix ». « Notre problème aujourd'hui n'est pas avec le Hezbollah ni avec la communauté chiite, a-t-il poursuivi. Nous voulons édifier notre patrie avec tous les Libanais présents sur nos 10 452 kilomètres carrés. Nous nous opposons actuellement à l'armement illégitime du Hezbollah, des formations palestiniennes et des groupes extrémistes dans le Nord. L'armement n'a pas d'identité communautaire. Il s'agit d'un problème national par excellence. »
Sami Gemayel a en outre exprimé la disposition des Kataëb à « dialoguer avec toute partie, tant qu'elle ne brandit pas la menace des armes ». « Nous avons un différend idéologique et politique avec le Hezbollah, a-t-il lancé. Mais nous respectons le droit à la différence (...) et rejetons la violence. »
« Tant que l'armement illégitime sera présent au Liban, il n'y aura pas de stabilité et donc pas d'investissements et d'emplois, a-t-il martelé. Il est inadmissible que nos concitoyens s'adressent aux parties qui accaparent des caisses étatiques pour obtenir leur pitance. Nous refusons cette humiliation et nos députés s'opposeront au système clientéliste. »
Il a également appelé à la création de conseils locaux élus par suffrage universel et au lancement d'un processus de décentralisation. « La force du Liban est étroitement liée à celle de ses communautés chrétiennes, a-t-il considéré. Nous avons un différend politique avec le Courant patriotique libre. Mais les différends interchrétiens ne doivent plus mener aux conséquences désastreuses qu'elles ont produites dans le passé. »
Par ailleurs, les participants ont publié à l'issue de la réunion une série de recommandations. Ils ont notamment souligné que les Kataëb participeront « massivement aux législatives, par le vote de leurs militants et les campagnes électorales de leurs candidats».
Les Kataëb ont aussi donné « le feu vert » à leurs candidats pour lancer leurs campagnes électorales respectives, indiquant qu'ils « prendront en considération les parties avec lesquelles ils partagent les mêmes principes patriotiques » et qu'ils « se montreront ouverts à l'égard des personnalités indépendantes ». « Le parti appelle à mettre un terme à l'armement illégitime, a ajouté le communiqué. Il met en garde contre toute tentative déployée par une partie pour imposer ses vues au reste de la population. Il appelle également à étudier les défaillances du système libanais. »
Et les Kataëb de réitérer leur ferme soutien au président de la République, soulignant que « le conflit actuel oppose deux projets antagonistes ».
Les Kataëb ont tenu hier un congrès interne, à l'hôtel Habtoor de Sin el-Fil, pour annoncer le lancement de leur machine électorale. Le parti a annoncé que quelque 2 000 cadres ont pris part à la rencontre, organisée en l'absence de l'ancien président Amine Gemayel qui se trouve actuellement en Italie (voir par ailleurs).Le...
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