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Le chef du Hezbollah exclut de "capituler" sous la menace d'Israël


Le chef du Hezbollah pro-iranien au Liban a affirmé dimanche que sa formation, sortie très affaiblie d'une guerre avec Israël, n'allait pas "capituler" ou rendre ses armes, alors qu'elle est sous forte pression pour désarmer.

"La menace ne nous fera pas capituler (..) qu'on ne nous dise pas aujourd'hui assouplissez vos positions (..) rendez vos armes", a déclaré Naïm Qassem, dans un discours télévisé retransmis devant des milliers de ses partisans rassemblés dans la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, à l'occasion de la commémoration religieuse chiite de l'Achoura.

Il s'est exprimé à la veille d'une visite lundi à Beyrouth de l'émissaire américain, Tom Barrack, à qui les autorités libanaises doivent transmettre leur réponse à sa demande de désarmer la formation chiite d'ici la fin de l'année, selon une source officielle qui a requis l'anonymat.

Naïm Qassem a affirmé qu'Israël devait d'abord appliquer l'accord de cessez-le-feu avec le Liban, "se retirer des territoires occupés, arrêter son agression (..), libérer les prisonniers" libanais et que la reconstruction des zones dévastées par la guerre qui a pris fin en novembre devait être entamée.

A ce moment, "nous serons prêts pour la deuxième étape, qui est de discuter de la sécurité nationale et de la stratégie de défense" du Liban, un terme qui inclut la question du désarmement du Hezbollah, a-t-il ajouté.

Des milliers de partisans du Hezbollah, tous vêtus de noir ont défilé avant le discours dans la banlieue sud de Beyrouth, brandissant des drapeaux du mouvement ainsi que des drapeaux libanais, palestiniens et iraniens.

Ils portaient également des portraits du chef charismatique du Hezbollah, Hassan Nasrallah, tué dans un frappe israélienne sur la banlieue sud en septembre dernier, pendant la guerre qui a opposé la formation chiite à Israël, et auquel Naïm Qassem a succédé.

"Les armes ne peuvent pas être rendues, ni maintenant ni plus tard. Ceux qui pensent que le Hezbollah va rendre ses armes sont des ignorants", affirme à l'AFP Hussein Jaber, 28 ans, originaire du sud du Liban.


- Pas de normalisation avec Israël -


En dépit d'un cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre après plus d'un an d'hostilités dont deux mois de guerre ouverte, l'armée israélienne mène régulièrement des frappes au Liban, affirmant viser la formation pro-iranienne.

L'armée israélienne, qui devait retirer complètement ses troupes du Liban, maintient également cinq positions dans le sud du pays, qu'elle juge stratégiques, et détient des prisonniers libanais.

Le chef du Hezbollah a aussi affirmé que son parti "n'acceptera pas une normalisation (..) avec l'ennemi israélien".

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a affirmé fin juin qu'Israël était "intéressé" par une normalisation de ses relations avec la Syrie et le Liban, avec lesquels il est toujours en état de guerre.

Le Liban n'a pas commenté et la Syrie a jugé "prématurées" les discussions à ce sujet.

Dans les pays de la région, les chiites commémorent l'Achoura, marquant la mort du petit-fils du prophète Mahomet, l'imam Hussein, tué lors d'une bataille au VIIe siècle dans l'Irak d'aujourd'hui.

- Achoura sous protection à Damas -


C'est dans ce pays qu'ont eu lieu les commémorations les plus massives dimanche, notamment dans les villes saintes de Najaf et Kerbala.

Dans le sud du Liban, des centaines de personnes ont pris part aux cérémonies à Nabatiyé, localité régulièrement visée par les frappes israéliennes.

Ali Mazraani, un habitant, affirme à l'AFP qu'il y avait moins de monde que de coutume, "en raison de la situation dans le sud et des frappes israéliennes qui ont détruit le souk et plusieurs quartiers de la ville".

A Damas, où la petite communauté chiite vit dans l'inquiétude depuis qu'une coalition islamiste sunnite a renversé en décembre le régime de Bachar al-Assad soutenu par l'Iran, quelques centaines de fidèles ont commémoré l'Achoura sous protection des forces de sécurité au mausolée de Sayyeda Zeinab, selon un correspondant de l'AFP.

Contrairement aux années précédentes, il n'y a pas eu de processions dans ce secteur, où les groupes pro-iraniens étaient fortement implantés avant la chute d'Assad.

"Cette année, il n'y a pas eu de pèlerins d'autres pays", Iran, Irak et Liban, a indiqué un responsable du site, Jaafar al-Amine, assurant que "l'Etat syrien a renforcé sa protection en cette période".

mam-at-str/cab     

© Agence France-Presse

Le chef du Hezbollah pro-iranien au Liban a affirmé dimanche que sa formation, sortie très affaiblie d'une guerre avec Israël, n'allait pas "capituler" ou rendre ses armes, alors qu'elle est sous forte pression pour désarmer."La menace ne nous fera pas capituler (..) qu'on ne nous dise pas aujourd'hui assouplissez vos positions (..) rendez vos armes", a déclaré Naïm Qassem, dans un discours télévisé retransmis devant des milliers de ses partisans rassemblés dans la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, à l'occasion de la commémoration religieuse chiite de l'Achoura.Il s'est exprimé à la veille d'une visite lundi à Beyrouth de l'émissaire américain, Tom Barrack, à qui les autorités libanaises doivent transmettre leur réponse à sa demande de...