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Dernières Infos - France

À Paris, premières baignades dans la Seine sous étroite surveillance

Des personnes se baignent sur le site sécurisé de baignade de Bercy, sur la Seine, lors de son jour d’ouverture, à Paris, le 5 juillet 2025. Photo AFP/ JULIEN DE ROSA.

Un an après les athlètes olympiques et sous étroite surveillance, le grand public a enfin pu renouer samedi avec les joies de la baignade dans la Seine en plein coeur de Paris, où celle-ci était interdite depuis 1923.

Quelques premières dizaines de nageurs se sont élancés dès 08H00 depuis des pontons aménagés, en face de l'île Saint-Louis, en plein centre de la capitale française, sous le regard attentif de maîtres nageurs et sous la surveillance de bateaux pneumatiques, dans un périmètre sécurisé.

« Je pensais qu'elle était super glacée mais en fait elle est super bonne ! », s'est réjouie Karine, 51 ans, auxiliaire de vie, parmi les premiers baigneurs à rentrer dans l'eau, équipés d'un flotteur jaune.

La maire socialiste de la capitale, Anne Hidalgo, s'est rendue sur le ponton, au côté de la ministre des Sports Marie Barsacq.

Cette ouverture de la Seine aux baigneurs, "c'est aussi une façon d'adapter la ville aux évolutions de températures", a dit Mme Hidalgo, qui vise l'ouverture d'une trentaine de sites. 

Héritage promis des JO, la baignade dans la Seine répond à un besoin d'adaptation au changement climatique de la capitale, où les épisodes de canicule vont se multiplier et s'intensifier.

« Paris a la chance d'être en avance sur son temps parce qu'avec les fortes chaleurs qui ne vont faire que grandir dans nos villes, (...) investir les espaces naturels pour la baignade, c'est essentiel, ça évite aussi les noyades dans des endroits dangereux », a renchéri la ministre des Sports Marie Barsacq.

Deux autres sites de baignade ouvrent samedi, dont l'un près de la tour Eiffel. La baignade, gratuite, y sera ouverte, jusqu'au 31 août.

Plus d' 1,4 milliard d'euros investis 

Plus de 1,4 milliard d'euros ont été investis pour améliorer la qualité de l'eau en amont du fleuve, avec des travaux de captation des eaux usées pour éviter qu'elles ne s'y déversent.

La qualité sanitaire de l'eau est "exceptionnelle", a assuré le préfet de région Marc Guillaume. "On a deux bactéries que nous contrôlons, les E.coli et les entérocoques, pour les unes on est 10 fois sous les seuils et pour les autres plus de 25 fois sous les seuils", selon lui.

Etant donné qu'à Paris, eaux de pluie et eaux usées se mélangent dans un unique réseau, la seule solution en cas de précipitations abondantes est de déverser le trop-plein dans la Seine.

Les pluies record enregistrées pendant les JO avaient souvent rendu l'eau impropre à la baignade pour les athlètes.

Cet été comme à la plage, des drapeaux (verts, jaunes, rouges) permettront de connaître le débit de la Seine et la qualité de l'eau, analysée par des sondes en instantané et des prélèvements en culture. Si les voyants sont au rouge, la baignade sera fermée.

Milieu dangereux 

Théoriquement, avant toute baignade, chaque baigneur devra faire évaluer son aisance aquatique par un maître-nageur avant de nager en autonomie dans les bassins - la plupart sans fond avec une profondeur de 3,50 mètres en moyenne.

Car le fleuve est un plan d'eau vivante qui reste un milieu dangereux, rappellent les autorités. « Il y a un risque de noyade à cause de la vase et des plantes agrippantes, de forts courants, le risque d'hydrocution et le trafic fluvial », a rappelé la sous-préfète Elise Lavielle, précisant qu'il y avait eu « 13 décès dans la Seine en 2024 » et déjà « trois cette année ».

Alors que les fortes chaleurs pourraient tenter certains de se jeter à l'eau en dehors des lieux autorisés, un arrêté préfectoral a été pris fin juin pour verbaliser la baignade sauvage.

Les contrôles fluviaux sont également renforcés à Paris, premier port fluvial européen pour le transport de passagers, auprès des conducteurs de bateaux. 


Un an après les athlètes olympiques et sous étroite surveillance, le grand public a enfin pu renouer samedi avec les joies de la baignade dans la Seine en plein coeur de Paris, où celle-ci était interdite depuis 1923.
Quelques premières dizaines de nageurs se sont élancés dès 08H00 depuis des pontons aménagés, en face de l'île Saint-Louis, en plein centre de la capitale française, sous le regard attentif de maîtres nageurs et sous la surveillance de bateaux pneumatiques, dans un périmètre sécurisé.
« Je pensais qu'elle était super glacée mais en fait elle est super bonne ! », s'est réjouie Karine, 51 ans, auxiliaire de vie, parmi les premiers baigneurs à rentrer dans l'eau, équipés d'un flotteur jaune.
La maire socialiste de la capitale, Anne Hidalgo,...