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Dernières Infos - Israël-Iran

Paris, Berlin et Londres condamnent les menaces contre le directeur de l'AIEA


Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi lors d'une réunion extraordinaire du Conseil des gouverneurs de l'AIEA au siège de l'agence à Vienne, en Autriche, le 23 juin 2025. Photo Joe Klamar/AFP

La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni ont condamné lundi « les menaces proférées contre le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi », réitérant « leur plein soutien » à l'Agence internationale de l'énergie atomique et à son dirigeant, selon une déclaration commune des ministres des Affaires étrangères.

« Nous exhortons l'Iran (...) à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la sûreté et la sécurité du personnel de l'AIEA », écrivent Jean-Noël Barrot, Johann Wadephul et David Lammy. Les chefs de la diplomatie exhortent également les autorités iraniennes « à s'abstenir de toute mesure visant à mettre fin à leur coopération avec l'AIEA ».

Leur homologue iranien, Abbas Araghchi, avait dénoncé vendredi les « intentions malveillantes » du patron de l'AIEA Rafael Grossi, qui juge nécessaire de visiter les sites nucléaires iraniens bombardés par les Etats-Unis.  « L'insistance de @rafaelgrossi à visiter les sites bombardés (...) n'a pas de sens et peut même cacher des intentions malveillantes », avait écrit sur X Abbas Araghchi, qui reproche notamment au chef de l'AIEA de ne pas avoir condamné les frappes israéliennes et américaines contre des installations nucléaires.

Dès samedi, Berlin avait apporté son soutien à Rafael Grossi. Plus tôt lundi, Paris avait condamné « fermement » les menaces contre le directeur général et les inspecteurs. Dimanche, l'Iran avait démenti avoir menacé le directeur après qu'un journal iranien a appelé à « exécuter » le chef de l'AIEA.

Affirmant que l'Iran était sur le point de se doter de la bombe atomique -- une ambition maintes fois démentie par Téhéran -- Israël avait lancé le 13 juin des frappes ciblant les installations nucléaires et militaires iraniennes et entraîné la mort de commandants militaires de haut rang ainsi que de scientifiques développant le programme nucléaire.

Le président américain Donald Trump avait, lui, envoyé huit jours plus tard des bombardiers frapper le site souterrain d'enrichissement d'uranium à Fordo, au sud de Téhéran, et les installations nucléaires à Ispahan et Natanz (centre). Le Pentagone affirme avoir « dévasté le programme nucléaire iranien » mais les experts soulignent qu'il est difficile à ce stade d'évaluer l'étendue des destructions, notamment dans les installations souterraines de Fordo, où se trouvent des milliers de centrifugeuses utilisées pour enrichir l'uranium.

Le directeur général de l'AIEA avait réclamé la semaine dernière un accès aux sites nucléaires iraniens afin de pouvoir établir ce qu'il est advenu du stock d'uranium enrichi à un niveau proche du seuil de conception d'une bombe atomique dont dispose l'Iran.

La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni ont condamné lundi « les menaces proférées contre le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi », réitérant « leur plein soutien » à l'Agence internationale de l'énergie atomique et à son dirigeant, selon une déclaration commune des ministres des Affaires étrangères.« Nous exhortons l'Iran (...) à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la sûreté et la sécurité du personnel de l'AIEA », écrivent Jean-Noël Barrot, Johann Wadephul et David Lammy. Les chefs de la diplomatie exhortent également les autorités iraniennes « à s'abstenir de toute mesure visant à mettre fin à leur coopération avec l'AIEA ».Leur homologue iranien, Abbas Araghchi, avait dénoncé vendredi les « intentions malveillantes » du patron de...