Les manifestants pro-iraniens rassemblés devant le bâtiment des Nations unies, avec au premier plan un drapeau du Hezbollah, le 23 juin 2025. Photo Mohammad Yassine/L’Orient-Le Jour
Quelque 500 personnes se sont rassemblées mardi à 18h devant le bâtiment des Nations unies dans le centre-ville de Beyrouth pour exprimer leur solidarité avec l’Iran, rapporte notre journaliste sur place Mohammad Yassine. Parmi les manifestants, de nombreux partisans du Hezbollah, du Parti syrien national social (PSNS), de la mouvance nassériste, de factions palestiniennes… Les drapeaux de toutes ces formations étaient hissés par les manifestants, et les drapeaux libanais, iranien et palestinien ornaient la tribune où se sont succédé les orateurs.
Les discours étaient axés sur la résistance de l’Iran face à Israël. Le sentiment anti-israélien est exacerbé par les guerres de l’État hébreu à Gaza (toujours en cours depuis le 7 octobre 2023) et au Liban (en 2023-2024). Ces mêmes partis, avec à leur tête le Hezbollah, allié indéfectible de l'Iran, appellent à un nouveau rassemblement mercredi en fin d’après-midi devant l’ambassade d’Iran à Beyrouth, pour lequel la mobilisation devrait être plus importante.
Une guerre de 12 jours a éclaté le 13 juin dernier suite à une attaque israélienne en territoire iranien, dans l’objectif selon Israël de détruire le programme nucléaire de ce pays. Les bombardements eréciproques se sont enchaînés depuis, faisant d'importantes destruction des deux côtés. Le 21 juin, un bombardement américain inédit sur les sites nucléaires iraniens a constitué un tournant dans la guerre. A la grande surprise des observateurs, et malgré une riposte iranienne le 22 juin contre une base militaire américaine au Qatar, le président américain Donald Trump a annoncé un cessez-le-feu entré en vigueur le 23 juin. Les partisans de l’Iran considèrent de manière générale que la République islamique a fait reculer son ennemi malgré la violence des attaques aériennes sur son sol, alors que les Israéliens estiment avoir fait reculer les ambitions nucléaires des Iraniens.