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Politique - Diplomatie

Salam se félicite que le Liban ait réussi à éviter de s’impliquer dans le conflit opposant l’Iran à Israël

Le Premier ministre du Qatar a appelé mardi les États-Unis et l'Iran à reprendre les pourparlers sur le dossier du nucléaire.

Salam se félicite que le Liban ait réussi à éviter de s’impliquer dans le conflit opposant l’Iran à Israël

Le Premier ministre libanais Nawaf Salam accueilli à l'Aéroport international Hamad à Doha par le ministre qatari des Transports, cheikh Mohammad ben Abdallah ben Mohammad al-Thani, le 24 juin 2025. Photo X/@grandserail

Le Premier ministre libanais Nawaf Salam s’est félicité mardi du fait que le Liban avait réussi à éviter de s’impliquer dans le conflit opposant l’Iran à Israël, malgré les violations israéliennes du cessez-le-feu conclu entre Israël et le Hezbollah fin novembre, et le soutien affiché par le parti chiite à la République islamique d’Iran durant les douze derniers jours de combats, auxquels une trêve annoncée dans la nuit de lundi à mardi par Donald Trump est supposée mettre fin.

« Nous rendons grâce à Dieu d’avoir réussi, au cours des deux dernières semaines, à empêcher que le Liban ne soit entraîné dans une nouvelle guerre. Nous aspirons désormais à ouvrir une nouvelle page d’action diplomatique », a-t-il déclaré à Doha lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue qatari cheikh Mohammad ben Abdelrahmane al-Thani.

Le chef du gouvernement libanais a aussi renouvelé la « reconnaissance » du Liban pour le « soutien » apporté par le Qatar au Liban, « notamment à l’armée libanaise et à plusieurs autres projets. » Le riche émirat gazier a annoncé notamment en avril le renouvellement d’une aide de 60 millions de dollars destinée à payer les salaires de l’armée libanaise, à l’occasion de la première visite officielle du président libanais Joseph Aoun à Doha.

Dossier de l'énergie

Le Premier ministre a également annoncé que les deux pays étaient d'accord pour poursuivre les discussions autour du dossier de l'énergie, notamment l’approvisionnement du Liban en gaz pour ses centrales électriques, ce qui permettrait d’améliorer la production d’électricité du Liban, dont les capacités et l’état des installations sont loin de suffire pour fournir du courant 24h sur 24 à tout le pays. Il a également évoqué le dossier des réformes demandées par le Fonds monétaire international ainsi que le soutien du pays pour redresser le système financier libanais, en crise depuis 2019, et moderniser l’administration afin de renforcer son efficacité et sa « transparence ». « Nous travaillons également à étendre l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire libanais », a-t-il encore déclaré en référence à la mission de rétablir le monopole de l'État sur les armes dans le pays que son gouvernement et la présidence libanaise de Joseph Aoun se sont fixée. Un objectif qui passe par le désarmement des milices libanaise sdont le Hezbollah ainsi que des camps palestiniens.

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Sur les questions sécuritaires, le Premier ministre a affirmé que le Liban était dans le camp de ceux qui souhaitent voir « un Moyen-Orient sans armes nucléaires ». Une façon indirecte, d'une part, de se positionner contre les ambitions militaires attribuées à l'Iran par Israël et les États-Unis dans ce domaine, mais aussi en faveur d'un désarmement d'Israël, qui n’est pas signataire du traité de non-prolifération nucléaire et qui possède un nombre inconnu d'armes de ce type, selon de nombreuses informations concordantes.

Il a également renouvelé son appel à pousser Israël à quitter les sites qu'il occupe toujours au Liban-Sud et dont il aurait dû se retirer avant le 18 février selon l'accord de trêve conclu fin novembre dernier avec le Hezbollah, qui a mis fin à plus d'un an de guerre entre les deux belligérants. « Il ne peut y avoir de stabilité au Liban sans un retrait complet d’Israël des territoires qu’il occupe, en particulier des cinq points contestés », a détaillé le Premier ministre.

Iran et Gaza

Nawaf Salam a aussi apporté son « soutien » au Qatar, au lendemain de la frappe de missiles effectuée par l’Iran sur une des bases américaines que l’émirat abrite. « L'attaque contre l'État du Qatar est un acte inacceptable, d'autant que nous avons déployé de grands efforts diplomatiques pour désamorcer la situation », a déclaré de son côté cheikh Mohammad ben Abdelrahmane al-Thani lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue libanais, Nawaf Salam, à Doha. Selon une source proche des négociations citée par l'AFP, le Qatar « a persuadé l'Iran » d'accepter un cessez-le-feu avec Israël après cette attaque. Le ministre des Affaires étrangères iranien, Abbas Araghchi, a, lui, dit à son homologue qatari que les tirs de missiles iraniens sur une base américaine près de Doha lundi n'étaient pas « un acte contre » le Qatar et que Téhéran avait agi « dans le cadre de la légitime défense ». Cette frappe répondait à un bombardement américain sur trois installations nucléaires iraniennes dans la nuit du 21 au 22 juin. Le Premier ministre qatari a prévu de répondre à l'attaque par des mesures « diplomatiques et légales ».

Cheikh Mohammad ben Abdelrahmane al-Thani a appelé mardi les États-Unis et l'Iran à reprendre les pourparlers sur le dossier du nucléaire. Il a aussi déclaré que son pays travaillait à la reprise des pourparlers sur un cessez-le-feu à Gaza dans les prochains jours, tout en appelant Israël à ne pas profiter de la trêve avec l’Iran pour « déchaîner tout ce qu’il veut » sur l’enclave palestinienne assiégée. Selon des responsables de la santé de Gaza cités par le Haaretz, l’armée israélienne a tué 71 Palestiniens dans la bande de Gaza mardi, dont environ 50 qui faisaient la queue pour recevoir de l’aide humanitaire. Le bilan total de cette guerre déclenchée par une offensive du Hamas et suivie d'une réaction disproportionnée israélienne a coûté la vie à environ 56 000 Palestiniens, sans compter ceux qui ont disparu sous les décombres.

Le Premier ministre libanais Nawaf Salam est arrivé mardi matin au Qatar pour une visite officielle. Son avion qui devait atterrir à Doha lundi soir a dû faire une escale d'urgence à Bahreïn à cause des frappes iraniennes sur la base américaine d’al-Odeid au Qatar, ont rapporté plusieurs médias locaux.

Le chef du gouvernement est accompagné des ministres de la Culture Ghassan Salamé, de l’Énergie Joe Saddi, des Travaux publics et des Transports Fayez Rassamny, et du Développement administratif Fady Makki. Il a été accueilli à l'aéroport international Hamad par le ministre qatari des Transports, cheikh Mohammad ben Abdallah ben Mohammad al-Thani.

Le président Salam et la délégation ont été accueillis au Diwan Amiri par Son Altesse Cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, émir de l’État du Qatar, avec qui une réunion élargie a eu lieu, suivie d’une rencontre bilatérale entre l’émir et le président libanais, selon un communiqué publié sur le compte X du Grand Sérail.

Dans un communiqué, le Premier ministre a remercié le roi de Bahreïn, Hamad ben Issa al-Khalifa, ainsi que le prince héritier Salman ben Hamad al-Khalifa, pour leur appel téléphonique après son atterrissage en urgence à Manama. Il a salué leur accueil chaleureux, leur hospitalité ainsi que l’attention particulière dont lui-même et la délégation qui l’accompagnait ont bénéficié.

Le Premier ministre libanais Nawaf Salam s’est félicité mardi du fait que le Liban avait réussi à éviter de s’impliquer dans le conflit opposant l’Iran à Israël, malgré les violations israéliennes du cessez-le-feu conclu entre Israël et le Hezbollah fin novembre, et le soutien affiché par le parti chiite à la République islamique d’Iran durant les douze derniers jours de combats, auxquels une trêve annoncée dans la nuit de lundi à mardi par Donald Trump est supposée mettre fin.« Nous rendons grâce à Dieu d’avoir réussi, au cours des deux dernières semaines, à empêcher que le Liban ne soit entraîné dans une nouvelle guerre. Nous aspirons désormais à ouvrir une nouvelle page d’action diplomatique », a-t-il déclaré à Doha lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue qatari...
commentaires (3)

Sûrement pas grâce au Liban Officiel qui se couche devant hezballah

Moi

18 h 29, le 24 juin 2025

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Commentaires (3)

  • Sûrement pas grâce au Liban Officiel qui se couche devant hezballah

    Moi

    18 h 29, le 24 juin 2025

  • Ce n’est pas grâce à vous M SALAM… La MOLLESSE de votre politique ( vous et le président) va nous faire perdre une occasion en or pour mettre au pas tout ce système du DUO CHIITE… Ce chiite politique qui a ravagé le liban et l’a envoyé aux abimes.Le maronitisme politique Et le sunnisme politique de Hariri ,malgré certains défauts ? Ils ont tiré le liban vers le haut…malgré tout et malgré l’occupation syrienne. Le chiisme politique a détruit le liban et l’a envoyé au rang des pays vilains, de terreur et infréquentables…VOUS ALLEZ RATER L’OCCASION DE SOUSTRAIRE LE LIBAN DES GRIFFES IRANIENNES

    LE FRANCOPHONE

    15 h 55, le 24 juin 2025

  • Quelle déception énorme que Salam...

    Emile

    15 h 17, le 24 juin 2025

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