Des Palestiniens transportant un homme blessé par des tirs israéliens alors qu'il tentait de récupérer des aides alimentaires à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 18 juin, 2025. Photo REUTERS/Ebrahim Hajjaj
La population de Gaza « a désespérément besoin de plus d'aide », a déclaré samedi la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), organisme soutenu par Israël et les Etats-Unis, qui distribue de l'aide depuis fin mai dans le territoire palestinien assiégé depuis 20 mois.
« Nous ne pouvons pas répondre à l'ampleur des besoins tant que de vastes zones de Gaza restent fermées. Nous collaborons avec le gouvernement israélien pour qu'il honore son engagement et ouvre des sites supplémentaires dans le nord de Gaza », a-t-elle déclaré dans un communiqué. La GHF, dont les distributions donnent lieu à des scènes chaotiques et meurtrières aux abords de ses centres, dit être « prête à collaborer avec d'autres organisations humanitaires pour atteindre ceux qui en ont le plus besoin ».
Samedi, au moins huit personnes ont été tuées alors qu'elles attendaient des distributions à proximité de centres de distribution d'aide gérés par la GHF, a affirmé à l'AFP la Défense civile de Gaza.
Des milliers de personnes viennent chaque jour dans divers secteurs du territoire palestinien, dans l'espoir de recevoir de la nourriture, comme l'ont constaté des correspondants de l'AFP. Israël a imposé début mars au territoire un blocus humanitaire, partiellement assoupli fin mai, qui a entraîné de très graves pénuries de nourriture, médicaments et autres biens de première nécessité.
L'ONU et des ONG humanitaires refusent de travailler avec cette organisation soutenue par Washington et Israël, au financement opaque, en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.
Depuis que la GHF a commencé ses distributions fin mai, 450 personnes ont été tuées et près de 3.500 autres blessées en tentant d'atteindre les points de distribution d'aide à Gaza, selon le dernier bilan actualisé du ministère de la Santé du Hamas, dont les chiffres sont jugés fiables par l'ONU.
La fondation nie tout incident à l'intérieur de ses centres, affirmant que son personnel continue « de livrer de la nourriture en toute sécurité ».