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La justice française se repenche sur la demande de libération du Libanais Georges Abdallah

Des manifestants brandissent des drapeaux palestiniens devant la prison de Lannemezan, dans le sud-ouest de la France, pour réclamer la libération de Georges Ibrahim Abdallah, le 26 octobre 2024. Photo AFP/Valentine Chapuis

La justice française se repenche jeudi sur la demande de libération de l'un des plus vieux détenus du pays, le Libanais Georges Abdallah, en prison depuis 40 pour complicité d'assassinats de diplomates.

La cour d'appel de Paris, qui lui avait réclamé un « effort conséquent » d'indemnisation des victimes, examinera le dossier lors d'une audience non publique à 13H30 (11H30 GMT). Elle mettra vraisemblablement sa décision en délibéré.

Condamné en 1987 à la réclusion à perpétuité pour complicité d'assassinats de diplomates américain et israélien en 1982, Georges Ibrahim Abdallah, aujourd'hui 74 ans, est libérable depuis 25 ans mais a vu sa dizaine de demandes de remises en liberté échouer.

Pour celle-ci, la cour aurait dû rendre sa décision le 20 février mais avait surpris en annonçant à la dernière minute son report. « En l'état il n'est pas possible de faire droit » à la demande de Georges Abdallah, avaient écrit les magistrats, estimant « nécessaire, au préalable », qu'il s'acquitte au moins en partie des dommages et intérêts dus aux parties civiles.

Dans son arrêt, elle s'était toutefois dite favorable à sa remise en liberté avec départ immédiat pour le Liban (prêt à l'accueillir), dans la lignée de la décision rendue en novembre par le tribunal d'application des peines, immédiatement suspendue par un appel du parquet antiterroriste.

« Détenu âgé », Georges Ibrahim Abdallah ne présente plus de « risque grave » de récidive, ni de « trouble à l'ordre public » en cas de libération, avait estimé la cour.

Georges Abdallah a toujours ouvertement refusé d'indemniser les parties civiles (les familles des diplomates assassinés à Paris, ainsi que les Etats-Unis), évoquant des « actes de résistance » contre « l'oppression israélienne et américaine » dans le contexte de la guerre civile libanaise et l'invasion israélienne au sud-Liban en 1978.

En vue de la nouvelle audience, son avocat Jean-Louis Chalanset a cependant transmis à la cour des documents indiquant la présence sur le compte de George Abdallah en prison d'une somme « d'environ 16.000 euros », « à la disposition des parties civiles si celles-ci sollicitent le versement ». Sans préciser d'où venait l'argent ni s'épancher sur la position de son client.

Georges Abdallah, tombé dans l'oubli au fil des ans alors qu'il était au moment de sa condamnation l'un des plus célèbres prisonniers de France, est un « symbole passé de la lutte palestinienne », estimait la cour dans son arrêt de février, soulignant que son groupuscule de chrétiens libanais laïcs, marxistes et propalestiniens nommé FARL (Fraction armée révolutionnaire libanaise), dissous depuis longtemps, « n'a pas commis d'action violente depuis 1984 ».


La justice française se repenche jeudi sur la demande de libération de l'un des plus vieux détenus du pays, le Libanais Georges Abdallah, en prison depuis 40 pour complicité d'assassinats de diplomates.La cour d'appel de Paris, qui lui avait réclamé un « effort conséquent » d'indemnisation des victimes, examinera le dossier lors d'une audience non publique à 13H30 (11H30 GMT). Elle mettra vraisemblablement sa décision en délibéré.Condamné en 1987 à la réclusion à perpétuité pour complicité d'assassinats de diplomates américain et israélien en 1982, Georges Ibrahim Abdallah, aujourd'hui 74 ans, est libérable depuis 25 ans mais a vu sa dizaine de demandes de remises en liberté échouer.Pour celle-ci, la cour aurait dû rendre sa décision le 20 février mais avait surpris en annonçant à la dernière...