"Si seulement j’étais avec elles, je ne souffrirais plus", se lamente Raja Khatib, agenouillé dans la ville de Tamra, dans le nord d'Israël, devant les cercueils de son épouse et de ses deux filles, tuées par un missile iranien.
Deux jours après l'impact d'un missile iranien dans cette ville arabe qui a tué quatre femmes d'une même famille, des centaines de personnes participent aux obsèques des victimes de l'attaque.
Sur le côté, des femmes sont en pleurs. Les habitants de Tamra sont encore sous le choc.
Le missile qui a détruit une maison de trois étages samedi n'a épargné que le père de famille, Raja Khatib, qui se trouvait au rez-de-chaussée, et l'une de ses filles, Razan. Elle est la seule à s'être dirigée vers l'abri anti-aérien au moment où les sirènes d'alerte ont retenti. Manar al-Qassem Abu al-Hija Khatib (39 ans), ses deux filles Hala (13 ans) et Shada (20 ans), et leur parente Manar Diab Khatib (41 ans) ont été tuées.
Des dizaines d'autres personnes ont été blessées.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a estimé dans un communiqué que "les roquettes ne faisaient pas de distinction, frappant aussi bien les juifs que les arabes".
- "Ce missile a tué des musulmans" -
Dans une interview à l'AFP, Raja Khatib partage sa colère. "L'Iran est un pays musulman, non ? Je suis musulman. Ce missile a tué des musulmans (...)il ne fait aucune distinction entre les gens."
"Apprenez de ma situation: plus de victimes. Arrêtez la guerre (...) A quoi servent ces guerres ? Faisons la paix, pour le bien des deux peuples.", ajoute-t-il.
Plusieurs ministres israéliens se sont rendus sur les lieux ce mardi et sont venus consoler la famille.
Un député arabe israélien, Ayman Odeh, avait dénoncé dimanche l'incapacité du gouvernement à fournir aux localités arabes suffisamment d'abris, déplorant "la négligence" des pouvoirs publics.
Après la création d'Israël en 1948, les Palestiniens qui sont restés dans ce qui est devenu Israël sont devenus des citoyens "arabes israéliens", même si beaucoup se définissent comme Palestiniens.
Ils représentent environ 20% de la population et se disent fréquemment victimes de discrimination vis-à-vis de la majorité juive.
L'armée israélienne procède depuis vendredi à des frappes sans précédent sur l'Iran avec l'objectif affiché d'empêcher ce pays d'obtenir la bombe atomique.
Les bombardements israéliens ont fait au moins 224 morts et plus d'un millier de blessés en Iran, selon un bilan du ministère iranien de la Santé publié dimanche.
En riposte, l'Iran a lancé plusieurs salves de missiles sur Israël depuis le 13 juin, faisant au moins 24 morts, d'après le dernier bilan israélien.
bur-avm/mib/nr
© Agence France-Presse
"Si seulement j’étais avec elles, je ne souffrirais plus", se lamente Raja Khatib, agenouillé dans la ville de Tamra, dans le nord d'Israël, devant les cercueils de son épouse et de ses deux filles, tuées par un missile iranien.
Deux jours après l'impact d'un missile iranien dans cette ville arabe qui a tué quatre femmes d'une même famille, des centaines de personnes participent aux obsèques des victimes de l'attaque.
Sur le côté, des femmes sont en pleurs. Les habitants de Tamra sont encore sous le choc.
Le missile qui a détruit une maison de trois étages samedi n'a épargné que le père de famille, Raja Khatib, qui se trouvait au rez-de-chaussée, et l'une de ses filles, Razan. Elle est la seule à s'être dirigée vers l'abri anti-aérien au moment où les...