
Un pompier israélien arrose des carcasses d'autobus sur le site d'impact d'un missile iranien dans un dépôt d'autobus à Herzliya, près de Tel Aviv, le 17 juin 2025. Photo AFP/JACK GUEZ
Trois sondages différents publiés récemment en Israël montrent un appui majoritaire aux frappes en Iran, commencées vendredi dernier. Selon une étude mené par la « Hebrew University » de Jérusalem les 15 et 16 juin, 70 % des sondés appuient l’opération contre 16 % qui y sont opposés, et 14 % d’indécis. Une autre étude conduite par « Agam Labs », les 13 et 14 juin, est arrivée à des conclusions identiques, avec des chiffres identiques.
Un sondage mené par la « Hebrew University » et par la « Tel-Aviv University » les 15 et 16 juin, s’est davantage focalisé sur les différences de perceptions entre les populations juive et arabe. Ainsi, 83 % des sondés juifs appuient l’opération alors que 73 % des sondés arabes y sont opposés. A la question de savoir si cette opération allait renforcer l’unité nationale ou favoriser les divisions, les opinions divergent là aussi entre Juifs et Arabes, puisque les premiers sont 57 % à penser que l’union nationale en sortira renforcée, alors que 56 % des seconds croient le contraire.
Ces sondages mettent également l’accent sur les opinions des Israéliens concernant les frappes contre le nucléaire iranien et le besoin – ou non – d’une intervention américaine. Selon le sondage de la « Hebrew University » de Jérusalem, 80 % des sondés sont en faveur des frappes contre le nucléaire, bien que deux cinquièmes de ceux-ci préfèrent qu’il y ait un appui américain, alors que 24 % sont convaincus que leur pays n’en a pas besoin. Seuls 16 % penchent pour une solution diplomatique.
Dans l’étude de « Agam Labs », 24 % des sondés également pensent que leur pays peut détruire le nucléaire iranien sans assistance américaine contre 31 % qui sont convaincus du contraire et 44 % qui restent indécis. De manière générale, 46 % des Israéliens sont en faveur de telles attaques avec ou sans appui américain.
Divergences entre Juifs et Arabes
Le sondage des université Hebrew et Tel-Aviv met là aussi le doigt sur les divergences entre Juifs et Arabes. Concernant le comportement à suivre si les Américains exigent une fin de la guerre, 35 % pensent qu’Israël devrait ignorer la requête, 32 % qu’il devrait s’y conformer et 33 % sont indécis. Alors que de manière générale, les Juifs sont à 56 % favorables à un démantèlement de l’arsenal nucléaire iranien contre 44 % qui préfèrent la diplomatie (selon cette étude), les Arabes sont à 86 % favorables à la diplomatie et à 78 % d’accord pour se conformer aux demandes des Américains.
Il y a divergence également sur la perception concernant la sécurité des frontières, avec 68 % des Juifs qui sont rassurés contre 75 % des Arabes qui pensent que le pays n’est pas bien préparé à une telle guerre.
Par ailleurs, toujours selon ce sondage, le nouveau front avec l’Iran a changé la perception concernant la guerre de Gaza et renforcé l’appui à un marché qui libérerait les otages et mettrait fin à la guerre : cette option séduit désormais 71 % des Juifs israéliens (contre 68 % avant le 13 juin), et une majorité absolue d’Arabes (99 %) naturellement.
La guerre de Gaza dure depuis l’opération du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, et a déjà fait plus de 55 000 morts parmi les Gazaouis, qui ont vu l’enclave largement détruite. Les aides humanitaires arrivent au compte-goutte à une population affamée et fatiguée.
Le satanique Netenyehu a réussi à convaincre son monde qu’il s’agit d’une guerre existentielle pour Israël. Visiblement les points faibles dont on parlait à savoir l’impossibilité de survivre à un guerre de longue durée ou de faire face à plusieurs fronts à la fois, ou même de subir des destructions conséquentes, se sont avérés faux. Le soutien indéféctible et permanent de l’Amérique permet à l’un des plus petits Etats de la région de changer le destin de tous les autres. En bien ou en mal !
05 h 34, le 18 juin 2025