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Politique - Proche-Orient

L’ONU maintient sa ligne sur la solution à deux États malgré le report de la conférence internationale

 « Le secrétaire général demeure fermement attaché à une solution négociée fondée sur deux États, conformément aux résolutions des Nations unies, au droit international et aux accords précédents ».

L’ONU maintient sa ligne sur la solution à deux États malgré le report de la conférence internationale

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, lors d'une conférence de presse à Nice, le 10 juin 2025. Photo AFP / Ludovic Marin.

Le rendez-vous était attendu comme un tournant historique. La conférence internationale sur la solution à deux États, coprésidée par la France et l’Arabie saoudite et prévue du 17 au 20 juin au siège des Nations unies à New York, a été brutalement interrompue avant même d’avoir commencé. En cause : l’escalade régionale provoquée par les frappes israéliennes contre l’Iran. Mais à l’ONU, on refuse de parler d’échec. Au contraire.

« Nous restons engagés aux côtés de la France et de l’Arabie saoudite, coorganisatrices de cette conférence, afin de convenir d’une nouvelle date », a déclaré le porte-parole adjoint du secrétaire général de l’ONU, Farhan Haq, en réponse aux questions sur l’annulation de l’événement. Il a rappelé que « le secrétaire général demeure fermement attaché à une solution négociée fondée sur deux États, conformément aux résolutions des Nations unies, au droit international et aux accords précédents »

Macron maintient sa ligne, l’ONU son cap

C’est le président Emmanuel Macron lui-même qui avait confirmé vendredi soir le report de la conférence, tout en réaffirmant sa « détermination à reconnaître l’État de Palestine ». Une déclaration qui n’est pas passée inaperçue. «La conférence se tiendra dès que possible», a-t-il insisté, à l’issue d’un échange avec le prince héritier saoudien Mohammad ben Salmane (MBS). « Pour des raisons logistiques, sécuritaires et politiques, plusieurs responsables palestiniens ne pouvaient pas se rendre à New York », a-t-il expliqué, ajoutant être en discussion avec Riyad pour fixer une nouvelle échéance.

Dans une lettre adressée aux 193 États membres de l’ONU, les représentants permanents de la France, Jérôme Bonnafont, et de l’Arabie saoudite, Abdulaziz Alwasil, ont précisé que la conférence s’ouvrirait bien formellement le 17 juin, mais « uniquement pour acter son ajournement ». Une manière de signifier que la scène diplomatique reste dressée, même si les acteurs manquent à l’appel.

Un processus suspendu, mais non abandonné

Le report n’enlève rien à la portée politique de l’initiative, qui visait à relancer une dynamique internationale en faveur de la reconnaissance de l’État palestinien. À ce jour, plus de 145 pays membres de l’ONU reconnaissent la Palestine comme un État indépendant, avec pour territoire la bande de Gaza, la Cisjordanie et Jérusalem-Est pour capitale.

Dans ce contexte, Emmanuel Macron a réaffirmé sa volonté d’agir « au moment opportun », tout en plaidant pour une démarche collective incluant la reconnaissance d’Israël et son droit à se défendre. Une position que Paris veut équilibrée, mais qui continue d’irriter Israël et de susciter des réserves aux États-Unis — les deux pays ayant de toute façon décliné l’invitation à la conférence.

À l’ONU, le ton reste calme, mais résolu. Farhan Haq a renouvelé l’appel du secrétaire général à « un cessez-le-feu immédiat et permanent, à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages, ainsi qu’à l’acheminement rapide, sûr et sans entrave de l’aide humanitaire » vers Gaza, où la situation humanitaire est qualifiée de catastrophique.

Une conférence à haute portée symbolique

Si l’événement devait avant tout raviver les efforts diplomatiques, certains États européens espéraient aussi y formaliser leur reconnaissance de la Palestine, dans un climat d’exaspération face à l’enlisement prolongé du processus de paix.

Antonio Guterres voyait dans cette conférence un levier pour rassembler les soutiens internationaux à la vision des deux États vivant côte à côte, avec Jérusalem pour capitale commune. Même reportée, cette vision reste pour l’ONU une boussole stratégique.

Dans un contexte où la diplomatie recule face à la confrontation, l’ONU défend, envers et contre tout, l’horizon d’une paix négociée.

Le rendez-vous était attendu comme un tournant historique. La conférence internationale sur la solution à deux États, coprésidée par la France et l’Arabie saoudite et prévue du 17 au 20 juin au siège des Nations unies à New York, a été brutalement interrompue avant même d’avoir commencé. En cause : l’escalade régionale provoquée par les frappes israéliennes contre l’Iran. Mais à l’ONU, on refuse de parler d’échec. Au contraire.« Nous restons engagés aux côtés de la France et de l’Arabie saoudite, coorganisatrices de cette conférence, afin de convenir d’une nouvelle date », a déclaré le porte-parole adjoint du secrétaire général de l’ONU, Farhan Haq, en réponse aux questions sur l’annulation de l’événement. Il a rappelé que « le secrétaire général demeure fermement attaché à...
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