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Après la riposte iranienne, des Israéliens disent tenir bon

Quand il a entendu au milieu de la nuit l'alerte signalant une attaque aérienne, Tal Friedlander s'est précipité dans un abri avec ses proches, et dix minutes plus tard, il est ressorti pour découvrir un paysage apocalyptique.

Son appartement à Ramat Gan, ville proche de la métropole de Tel-Aviv, a été entièrement détruit après des tirs de missiles iraniens tôt samedi. 

Au milieu des décombres, l'homme essaie de s'organiser pour savoir où il passera la nuit suivante avec ses enfants, tout en rejouant le souvenir vertigineux de la nuit passée: "on l'a vraiment échappé belle".

Eliyahu Bachar, un voisin, récupère avec soulagement son chien des bras des secouristes parcourant le quartier. Des parpaings en miettes y côtoient des voitures détruites par l'impact, une scène relativement inhabituelle en Israël où le système de défense aérienne intercepte l'immense majorité des projectiles.

"Je suis encore sous le choc", admet ce père de famille aux traits tirés, avant d'affirmer rapidement: "nous allons surmonter tout ça".

L'Iran a lancé sur Israël des dizaines de drones et de missiles pendant la nuit, des projectiles illuminant le ciel de Jérusalem ou Tel-Aviv.

L'attaque an fait trois morts et des dizaines de blessés. Elle est survenue en représailles aux frappes massives d’Israël contre la République islamique la nuit précédente, qui ont touché des installations nucléaires et militaires, coûté la vie à des commandants et des dizaines de civils.

- "Déjà vécu cela" -

"Ils (l'Iran, NDLR) veulent nous détruire", estime M. Friedlander.

"Mais nous sommes forts, nous devons continuer, jusqu'à la victoire", dit-il en évoquant déjà la reconstruction de son appartement.

Dans une autre ville de la banlieue de Tel-Aviv, Rishon LeZion, un pâté de maison a vécu le même sort qu'à Ramat Gan et des journalistes se mêlent aux riverains et aux secouristes.

Bien qu'il habite dans la rue parallèle de celle de l'habitation détruite, la porte de l'abri de Kobi Cohen a été soufflée par l'explosion.

"Toutes les fenêtres, toutes les portes, toutes les vitres ont explosé, mais nous avons survécu, Dieu merci, c'est le plus important", dit cet homme âgé.

Il se félicite que les employés municipaux aient déjà commencé à déblayer les décombres, et note que les gens du coin ne sont, selon lui, "pas nerveux".

"Nous avons déjà vécu cela, la plupart des gens ici ont connu la guerre dans leur vie", rappelle-t-il.

- "Confiance" -

A Tel-Aviv, les sirènes d'alarme ont retenti quatre fois dans la soirée et dans la nuit.

D'épais nuages de fumée se sont élevés au-dessus des gratte-ciel dans la nuit, et l'après-midi suivante, des personnes étaient encore soignées en marge d'une maison touchée par l'attaque dans une rue du sud de la ville côtière.

Les plages, généralement bondées le samedi -- jour de repos hebdomadaire en Israël, étaient presque désertes.

Tal, un habitant venu prendre son petit-déjeuner les pieds dans l'eau, a déclaré à une journaliste de l'AFP sans vouloir donner son nom que les riverains étaient habitués aux alertes et ne s'en formalisaient plus.

Comme lui, Dalia Neeman, une artiste vivant à Tel-Aviv, affiche confiance et adhésion au projet du gouvernement israélien de détruire les capacités nucléaires de l'Iran.

"Quelque chose doit changer", résume-t-elle. A 77 ans, elle se sent en sécurité malgré la riposte iranienne: "nous croyons en Dieu, nous avons confiance, Il nous aide à chaque fois".

vid-acc/crb/bfi/hme

© Agence France-Presse


Quand il a entendu au milieu de la nuit l'alerte signalant une attaque aérienne, Tal Friedlander s'est précipité dans un abri avec ses proches, et dix minutes plus tard, il est ressorti pour découvrir un paysage apocalyptique.
Son appartement à Ramat Gan, ville proche de la métropole de Tel-Aviv, a été entièrement détruit après des tirs de missiles iraniens tôt samedi. 
Au milieu des décombres, l'homme essaie de s'organiser pour savoir où il passera la nuit suivante avec ses enfants, tout en rejouant le souvenir vertigineux de la nuit passée: "on l'a vraiment échappé belle".
Eliyahu Bachar, un voisin, récupère avec soulagement son chien des bras des secouristes parcourant le quartier. Des parpaings en miettes y côtoient des voitures détruites par l'impact, une...