Le cheikh Yasser Audeh (5e à partir de la gauche) et la délégation d'Amal le vendredi 13 juin 2025. Photo ANI
Une délégation du mouvement chiite Amal, conduite par le vice-président du bureau politique, cheikh Hassan el-Masri, a rendu visite vendredi au cheikh Yasser Audeh, pour dénoncer l’agression dont il a été victime mardi à Haret Hreik, dans la banlieue sud de Beyrouth.
Le cheikh Audeh, une figure chiite critique du Hezbollah, avait été roué de coups mardi par le frère d’un moukhtar proche du parti chiite, alors qu’il sortait d’une permanence religieuse. Son agresseur a été ensuite rejoint par le moukhtar (officier public) et par d’autres personnes, qui l'ont accusé d’avoir insulté l’ancien secrétaire général du Hezbollah assassiné par Israël, Hassan Nasrallah, selon le fils de la victime, qui a nié toute provocation de la part de son père.
Une source du Hezbollah, contactée par L’OLJ, a rapidement dénoncé l’agression, se distançant des agresseurs. Peu après, plus de 160 personnalités libanaises ont dénoncé l’attaque contre le religieux, la qualifiant de « tentative d’intimidation ».
Dans ce contexte, la visite de la délégation d’Amal, proche allié du Hezbollah, paraît symbolique. Ses membres ont fortement dénoncé la violence dont le cheikh a fait l’objet, appelant à ce que « les coupables rendent des comptes pour cette agression inacceptable ». Le cheikh Audeh a, pour sa part, remercié les membres de la délégation pour leur geste, et le mouvement Amal pour « son appui à (ma) personne dans cette épreuve ».