
Des bonbonnes de gaz et un véhicule calcinés, le 20 mars 2025, trois jours après des affrontements entre des clans libanais et les nouvelles forces syriennes dans le village libanais de Qasr, près de Hoch el-Sayyed Ali, dans la région de Hermel. Photo Emmanuel HADDAD/L’Orient-Le Jour
Un homme a été grièvement blessé jeudi matin dans le Akkar, au Liban-Nord, dans des tirs de mitrailleuse lourde et des obus d’artillerie provenant de la Syrie, indique notre correspondant dans la région Michel Hallak.
Alors que les raisons de cette attaque restent pour l’heure inconnues, des affrontements auraient vraisemblablement éclaté entre des réseaux de contrebande actifs sur les deux rives du fleuve Nahr el-Kabir, à la frontière entre le Liban et la Syrie. L’armée libanaise ainsi que les services de sécurité suivent de près la situation, et une enquête a été ouverte.
Selon les informations recueillies par notre correspondant, plusieurs obus se sont abattus sur l’autoroute de Talil, à Qobeyat (caza du Akkar), tandis qu’un autre a perforé le toit d’un commerce situé à la jonction du village de Aïn Tanta (Akkar), où un homme a été grièvement blessé au niveau de son cou. Ce dernier a été transporté par la Croix-Rouge libanaise au centre hospitalier de Saint-Joseph à Halba, avant d'être transféré à l’hôpital universitaire Notre-Dame des Secours de Jbeil, en raison de la gravité de son état.
Ces derniers mois, le Liban et la Syrie ont entamé des discussions sur la délimitation de leur frontière terrestre, encore largement poreuse et sujette à des activités de trafic. Des heurts, liés à des opérations de contrebande, ont récemment opposé les nouvelles forces de sécurité syriennes à des membres de clans chiites libanais installés dans les zones frontalières, notamment à l’extrême nord de la Békaa.
Une délégation sécuritaire et militaire libanaise effectue depuis mardi une tournée auprès des autorités à Damas, afin d’évoquer les questions liées à la sécurité frontalière et de renforcer la coopération entre les deux pays.
Notre pays est attaqué de toute part à cause de ces groupuscules qui se sont enracinés chez nous sans autorisation ni permis d’établissement. A quand le grand ménage? A un moment il faut arrêter de jouer les samaritains en privilégiant les négociations et en demandant la permission d’étendre l’autorité officielle sur notre territoire. Un grand même âge s’impose et le plus vite possible. L’état a toutes cartes en main pour passer à l’action et se demande pourquoi il continue de perdre un temps précieux pour le faire.
10 h 04, le 30 mai 2025