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Politique - Cessez-le-feu

Salam : Le monopole de l'Etat sur les armes est entravé par l'occupation israélienne persistante

S'adressant à la diaspora libanaise aux Émirats, le Premier ministre affirme que son cabinet a un « seul projet : reconstruire l’État. Et cela commence par des réformes financières, administratives et politiques ».

Salam : Le monopole de l'Etat sur les armes est entravé par l'occupation israélienne persistante

De g. à d. : Le ministre libanais de la Culture Ghassan Salamé, le député Elias Bou Saab, le Premier ministre Nawaf Salam, le ministre de l'Information, Paul Morcos, au consulat libanais aux Emirats arabes unis, le 28 mai 2025. Photo X/ @grandserail

Le Premier ministre libanais, Nawaf Salam, s’exprimant mercredi au consulat libanais aux Émirats arabes unis, a critiqué l’occupation israélienne persistante de plusieurs zones dans le sud du Liban, affirmant qu’elle empêche le gouvernement d'étendre son contrôle dans la zone et de se réapproprier le monopole des armes.

L'armée israélienne continue d'occuper, au Liban-Sud, cinq points qu'elle estime « stratégiques », en violation de l'accord de cessez-le-feu conclu en novembre 2024 qui réclamait un retrait israélien complet de la région, où doit se déployer l'armée libanaise, qui doit démanteler, avec les forces onusiennes, les infrastructures du Hezbollah au sud du Litani.

Dans un discours prononcé devant des membres de la diaspora libanaise aux Emirats, M. Salam a affirmé que son gouvernement « travaille à renforcer la sécurité, avec pour objectif clé de restaurer et d’étendre la souveraineté de l’État libanais sur l’ensemble de son territoire. » Le Premier ministre est depuis mardi aux Émirats pour le Sommet arabe des médias 2025, où il s'est entretenu avec des responsables de plusieurs États du Golfe. « Je rappelle ce que prévoit l’Accord de Taëf : la souveraineté de l’État doit s’étendre sur l’ensemble du territoire, les armes doivent être exclusivement entre les mains de l’État libanais, et l’État doit reprendre son autorité sur les décisions de guerre et de paix. » « L’occupation israélienne persistante retarde le processus d’extension de la souveraineté de l’État sur l’ensemble de son territoire avec ses propres moyens, comme nous nous y sommes engagés dans notre déclaration ministérielle », a souligné M. Salam.

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Malgré cet accord et diverses résolutions internationales sur le désarmement des milices, le Hezbollah continue de posséder un arsenal, bien que celui-ci ait été considérablement affecté par la dernière guerre avec Israël, entre octobre 2023 et novembre 2024. Un dialogue est en cours entre le parti et le président Joseph Aoun sur un éventuel désarmement à l’échelle nationale et une intégration au sein de l’appareil de défense de l’État. Ces discussions ont été lancées après que Aoun et le gouvernement de Nawaf Salam se sont engagés, dès le début de leurs mandats en janvier et février de cette année, à faire en sorte que l’État ait le monopole des armes dans le pays.

Salam veut « restaurer la confiance » de la diaspora libanaise

S'adressant aux émigrés libanais, M. Salam a par ailleurs estimé « savoir que la plupart d'entre (eux) sont ici parce que la situation au Liban n’est pas normale depuis des années, en raison des guerres et des crises récurrentes. » « Cependant, votre présence aux Émirats a contribué à soutenir le Liban ces dernières années », a-t-il salué, avant de réitérer sa « détermination ferme à poursuivre le projet de réforme et de souveraineté ». L’objectif principal du gouvernement est de reconstruire l’État et de restaurer la confiance du peuple libanais et des investisseurs, a-t-il souligné dans ce cadre. « Aujourd’hui, le pays a une nouvelle chance », a-t-il lancé, ajoutant que son souci est de « restaurer la confiance » de la diaspora et de tous les Libanais dans l'Etat. « Nous avons un seul projet — reconstruire l’État. Cela commence par des réformes financières, administratives et politiques. Nous avons déjà commencé à concrétiser certaines de ces réformes, bien que le gouvernement n’ait la confiance du Parlement que depuis trois mois. » Il a dans cette perspective rappelé que son cabinet a déjà pu faire adopter les amendements à la loi sur le secret bancaire, un texte sur l'indépendance de la justice, ainsi qu'un mécanisme pour les nominations administratives.

C’est notamment grâce à ce mécanisme que le gouvernement Salam a nommé le président du Conseil du développement et de la reconstruction, un organe clé de l’État fondé pendant la guerre civile et chargé de la planification et de l’exécution des projets d’infrastructure et de développement. « Toutes les nominations futures suivront cette nouvelle approche », a assuré Nawaf Salam. « Nous avons aussi lancé les autorités de régulation des télécommunications et de l’électricité, et nous espérons en nommer bientôt les conseils. »

« Beaucoup d’entre vous viendront au Liban dans les semaines et les mois à venir, et vous constaterez certainement un changement clair — notamment sur la route de l’aéroport », s'est satisfait le Premier ministre, plusieurs semaines après le lancement d'un projet de réhabilitation de la route reliant l’aéroport international de Beyrouth à la capitale.

Le Premier ministre libanais, Nawaf Salam, s’exprimant mercredi au consulat libanais aux Émirats arabes unis, a critiqué l’occupation israélienne persistante de plusieurs zones dans le sud du Liban, affirmant qu’elle empêche le gouvernement d'étendre son contrôle dans la zone et de se réapproprier le monopole des armes.L'armée israélienne continue d'occuper, au Liban-Sud, cinq points qu'elle estime « stratégiques », en violation de l'accord de cessez-le-feu conclu en novembre 2024 qui réclamait un retrait israélien complet de la région, où doit se déployer l'armée libanaise, qui doit démanteler, avec les forces onusiennes, les infrastructures du Hezbollah au sud du Litani.Dans un discours prononcé devant des membres de la diaspora libanaise aux Emirats, M. Salam a affirmé que son gouvernement « travaille à...
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FAUT CORRIGER. EST ENTRAVEE PAR LES CLAUSES DE L,ACCORD SIGNE PAR BERRY, MIKATI ET LE SOUS FAKIH KASSEM QUI DONNE LE DROIT AUX BARBARIES ISRAELIENNES DE CONTINUER. LISEZ L,ACCORD ACCEPTE PAR CE TRIO POUR SAUVER LES DEBRIS DES MILICES ET LEURS PEAUX.

LA LIBRE EXPRESSION. LA PATRIE EN PERIL.

20 h 17, le 28 mai 2025

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Commentaires (2)

  • FAUT CORRIGER. EST ENTRAVEE PAR LES CLAUSES DE L,ACCORD SIGNE PAR BERRY, MIKATI ET LE SOUS FAKIH KASSEM QUI DONNE LE DROIT AUX BARBARIES ISRAELIENNES DE CONTINUER. LISEZ L,ACCORD ACCEPTE PAR CE TRIO POUR SAUVER LES DEBRIS DES MILICES ET LEURS PEAUX.

    LA LIBRE EXPRESSION. LA PATRIE EN PERIL.

    20 h 17, le 28 mai 2025

  • Vous voulez restaurer notre confiance, alors il faut cesser de donner des prétextes au maintien des armes des mafieux. Je vous suggère de penser les choses autrement, les barbus rendent les armes et Israël ne devrait plus avoir de prétexte pour occuper le sud, c'est bien plus simple comme équation à résoudre dans le principe ... mais si chacun s'évertue à trouver comme toujours des justifications à maintenir les armes en dehors de l'état c'est que rien n'a changé et que la mafia reprendra tôt ou tard ses méfaits et son hégémonie.

    Zeidan

    17 h 20, le 28 mai 2025

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