
Le secrétaire général du Hezbollah, Naïm Kassem, lors d'un discours, le 25 mai 2025. Capture d'écran al-Manar
Le secrétaire général du Hezbollah, Naïm Kassem, a estimé dimanche soir, dans un discours télévisé, que « même les candidats » qui se sont opposés aux listes du tandem chiite au Liban-Sud, lors des élections municipales, « ont contribué au succès » des élections, insistant sur l' « alliance stratégique indestructible » du Hezbollah et du mouvement Amal, du chef du législatif Nabih Berry.
« Nous faisons partie intégrante de tout ce qui est positif au Liban », a déclaré le dignitaire chiite, soulignant que son parti a « tenu à organiser les municipales à temps pour renforcer l'État » et ce, malgré les frappes israéliennes qui se poursuivent sur le sud du Liban. « Je salue le peuple du Sud pour leur fierté et leur détermination à être en première ligne pour libérer le pays », a-t-il ajouté, estimant que « même ceux qui ont proposé des listes concurrentes » à celles du tandem « ont contribué au succès de ces élections ». Si le Hezbollah et le mouvement Amal avaient pu obtenir des élections d'office de listes qu'ils soutenaient dans le Sud, plus d'une centaine sur 272 conseils à élire, dans certaines localités, de rares candidats indépendants avaient refusé tout consensus pour qu'un vote soit organisé. Dans ces villages, le tandem a maintenu sa domination, mais avec quelques percées de concurrents. La journée de vote de samedi a principalement été marquée par un faible taux de participation, qui pourrait indiquer un affaiblissement de la capacité du Hezbollah à mobiliser les foules, à l'heure où celui-ci a plus que tout besoin d'une démonstration de force. Il pourrait également s'expliquer par le fait que plusieurs listes avaient été déjà élues d'office.
Toutefois, pour le chef du parti chiite, le scrutin a « prouvé que le Hezbollah et le mouvement Amal sont un rempart social, et leur alliance est une alliance stratégique indestructible ».
« Il n'y a pas eu de guerre civile dans les régions libérées » en 2000
Le chef du parti chiite a prononcé son allocution à l'occasion du 25e anniversaire commémoration de la journée de la « Libération et de la résistance », marquant le retrait de l'armée israélienne du Liban-Sud, en 2000, après quinze années d'occupation. Un anniversaire qui a lieu cette année quasiment six mois après l'entrée en vigueur de l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à plus d'un an de guerre meurtrière entre le Hezbollah et l'armée israélienne. Avant cette trêve, Israël avait lancé, fin septembre 2024, une offensive violente sur le Liban et des opérations terrestres dans le sud du pays. L'accord de cessez-le-feu prévoyait un retrait total des troupes israéliennes du Sud, mais elles continuent d'occuper cinq positions en territoire libanais.
Pour Naïm Kassem, le 25 mai 2000 marque « un immense triomphe » pour la résistance et le peuple libanais. Après cette date, « aucune représaille ou vengeance n’a eu lieu après le retrait » et « il n’y a pas eu de guerre civile ni de troubles dans les régions libérées ». Il a encore estimé que la présence des Forces internationales de l'ONU au Liban (Finul) « n'a rien pu imposer » pour empêcher les violations israéliennes.
Le Hezbollah reste attaché au triptyque « peuple, armée, résistance »
Le chef du Hezbollah a dans ce cadre salué la déclaration du commandant en chef de l'armée, Rodolphe Haykal, qui dans son ordre du jour à la troupe à l'occasion des commémorations du 25 mai, avait affirmé vendredi que « les violations israéliennes continues » du cessez-le-feu entravaient la mission de redéploiement de la troupe au sud du Litani, une autre condition de l'accord de cessez-le-feu. L'armée libanaise doit se déployer dans cette région et y démanteler les infrastructures du parti chiite, une mission quasiment terminée, selon les autorités, la Finul et la troupe. La déclaration du général Haykal « reflète son patriotisme et celui de l'armée », a affirmé le cheikh Kassem, qui a déclaré que le parti reste attaché au triptyque « peuple, armée, résistance ».
Il a encore affirmé que son parti a « pleinement respecté l'accord de cessez-le-feu indirect entre l’État libanais et l’ennemi », qui prévoyait qu'il n'y ait plus aucune présence de ses combattants au sud du Litani, mais que, de son côté, Israël a commis « 3 300 violations » de la trêve. Il a fait porter la responsabilité de ces violations, alors que l'armée israélienne continue de frapper quasiment quotidiennement le Liban-Sud et a tué plus de 160 personnes depuis fin novembre, aux États-Unis. « Si les États-Unis pensent qu’en faisant pression, ils peuvent imposer les conditions israéliennes, je leur dis que ces conditions ne se réaliseront jamais, quel qu’en soit le prix », a-t-il souligné, alors que l'émissaire américaine Morgan Ortagus a récemment affirmé que Beyrouth devrait notamment suivre l'exemple des nouvelles autorités syriennes dans leur volonté de faire baisser les tensions avec Tel-Aviv.
Conseil de sécurité et Conseil des ministres
Face à la situation dans le Sud, « il faut élever la voix au Conseil de sécurité, que le Conseil des ministres se fasse entendre, et que chaque responsable fasse ce qui doit être fait », a-t-il préconisé. Toutefois, selon lui, si l'Etat échoue, « d’autres options existent ». Il a en outre appelé le gouvernement libanais à « agir rapidement » pour la reconstruction, qui est « la base de la stabilité ». Personne ne nous fera du chantage au nom de la stabilité ou de la reconstruction », a-t-il souligné, alors que Washington notamment lie un financement de la reconstruction au désarmement du parti pro-iranien. « Que ce soit clair pour tous : Ne nous demandez rien. Qu'Israël se retire (du territoire libanais, ndlr), arrête ses attaques, libère les prisonniers et respecte ses engagements et après ça nous pourrons parler », a-t-il insisté.
Considérant que la guerre « n'est pas terminée », il a estimé que « personne ne peut déraciner le Liban, ni retirer la résistance du territoire libanais, car le sang de ses martyrs fait corps avec l’identité du pays », a-t-il lancé.
-LE MARIAGE DU TANDEM, -EST ANNONCE PAR KASSEM. -IL AJOUTA LE TRIPTYQUE, -DE LA SCISSION HYSTORIQUE, -QU,IL CROIT LE SACRER LEGAT, -PARTENAIRE DE L,ETAT. =LAFONTAINE DANS SES FABLES, -A PARLE SOUVENT DES RATS, -CES P,TITS RONGEURS MEPRISABLES, -DEDAIGNES MEME DES CHATS. =JE NE VOIS QUE TAS DE RIRES, -CAUSES PAR SES MOCHES DIRES.
13 h 32, le 26 mai 2025