David Viscott disait : « Le but de la vie est de découvrir son don. Le travail de la vie est de le développer. Le sens de la vie est de donner ce don aux autres. »
Cette citation aurait pu être écrite pour toi, mon cher Joe. Elle résume si bien ce que fut ta vie, ce que tu a été pour nous tous, surtout pour tes amis et particulièrement les plus proches.
Tu as très tôt découvert ton don. Tu n’as pas eu à le chercher bien longtemps. Dès l’enfance, tu maniais le crayon, les couleurs, l’objectif avec une aisance désarmante, comme si l’art avait toujours été en toi une langue maternelle que tu n’avais jamais eu besoin d’apprendre. C’était là, naturel, évident, vivant : le dessin, la peinture, la photographie, tout cela coulait en toi comme une évidence. Enfant déjà, tu voyais le monde avec des yeux différents. Tu remarquais ce que d’autres ne voyaient pas : un éclat de lumière sur un mur, la courbe d’une main, la beauté dans les choses simples.
Mais ce don, tu ne t’en es jamais contenté. Tu l’as travaillé, inlassablement. Tu n’as jamais cessé d’apprendre, d’explorer, de perfectionner ton art. Il y avait en toi une exigence douce, une quête de vérité, de justesse, presque silencieuse, mais profonde. Khalo ! tu ne créais pas pour te faire remarquer, tu créais parce que c’était ta manière à toi de respirer, de comprendre, de te relier aux autres.
Et c’est ce que tu as fait toute ta vie : partager. Tu as donné ton regard, tes couleurs, ta lumière. Tu nous a appris à voir autrement. Tu nous a émus, fait sourire, parfois troublés, souvent touchés. Ton œuvre, c’est une main tendue, une invitation à la contemplation, un message discret mais puissant.
Aujourd’hui, mon cher Joe, tu nous manques. Ton absence laisse un vide immense. Mais ce vide, tes œuvres le remplissent. Et plus encore : tes gestes, ta gentillesse, ton humour, ta manière d’être présent. Ceux qui t’ont connu le savent : Joe était un homme rare.
Tu nous as donné le meilleur de toi-même. Ton don, tu ne l’as jamais gardé pour toi. Tu nous l’as offert, avec générosité, sans bruit, avec grâce.
Alors merci, Joe. Pour tout ce que tu as vu. Pour tout ce que tu nous as appris à voir. Pour tout ce que tu nous as donné.
Aujourd’hui, nous perdons un artiste, un être lumineux. Mais tu nous laisses en héritage tes créations, qui continueront à parler pour toi, à nous émouvoir, à nous interroger, à nous rapprocher. Tu nous laisses aussi une leçon : celle de chercher notre propre don, de le cultiver avec amour et, surtout, de l’offrir au monde.
Et comme l’a si joliment écrit Maria, ta meilleure amie, dans son message à la famille : Nous avons tous été touchés de partager avec toi des moments de bonheur, mais aussi des instants plus douloureux, toujours vécus avec amour, profondeur et humanité.
Tu laisses derrière toi une lumière qui ne s’éteindra jamais. Tu es là, encore, en chacun de nous, dans nos cœurs, nos pensées, nos souvenirs… et dans ces petits gestes du quotidien où, sans prévenir, tu réapparaîtras. Et un jour, nous nous retrouverons. En attendant, ton amour continue de vivre à travers nous. Enfin à toi chère sœur, sa maman,
À vous, Tatiana, sa sœur, Ralph, son frère, je veux dire combien votre chagrin est le nôtre.
Il n’y a pas de mots assez forts pour consoler une telle perte, pas de gestes assez tendres pour apaiser cette douleur. Mais il y a l’amour – celui que Joe vous portait, celui que vous lui avez donné, celui qui ne s’éteindra jamais.
Je vous souhaite de trouver, au cœur de cette immense tristesse, un peu de paix en pensant à tout ce que Joe a laissé derrière lui : sa lumière, ses œuvres, son rire, sa douceur, son regard sur le monde… et, surtout, l’amour inaltérable qu’il vous portait.
Qu’il vous accompagne toujours, dans les silences, dans les souvenirs, dans les couleurs qu’il aimait tant. Et qu’il continue de vivre en vous, autrement, invisiblement, mais bien là.
Ibrahim HENNAOUI