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Politique - Liban-Sud

Trois morts, dont un « expert en production d’armes », dans des frappes israéliennes

Ces attaques interviennent à l’approche de la dernière phase des élections municipales.


Trois morts, dont un « expert en production d’armes », dans des frappes israéliennes

Une voiture en flammes après une frappe israélienne le 21 mai 2025, à Aïn Baal, dans le caza de Tyr

Trois personnes ont été tuées mercredi au Liban-Sud par des frappes israéliennes menées avec des drones. La première, en début de journée, a visé une camionnette dans le village de Aïn Baal, dans le caza de Tyr. Le missile a ciblé la voiture qui a pris feu et dont le conducteur a été tué, selon des secouristes présents sur les lieux, contactés par notre correspondant dans le Sud, Mountasser Abdallah.

Commentant cette frappe, le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, Avichay Adraee, a affirmé qu’elle ciblait Hussein Nazih Bourji, un membre du Hezbollah. Il a décrit Bourji comme un « expert en production d’armes », qui était un « ingénieur » en charge de « la recherche, le développement et la production » de l’arsenal du groupe. Cette unité du Hezbollah a notamment, selon l’armée israélienne, géré la production de missiles de précision. Bourji était, selon Avichay Adraee, en charge de mettre en place des infrastructures pour la production de missiles sol-sol de précision et de reconstruire les capacités du Hezbollah.

Plus tard dans la journée, un autre drone israélien a ciblé un bulldozer dans le village de Yater (Bint Jbeil), tuant le conducteur du véhicule, Ali Hussein Soueidane, qui déblayait les décombres de sa maison, rapporte notre correspondant. Dans son communiqué sur cette frappe, le ministère libanais de la Santé a fait également état, en plus du Libanais tué, d’une autre personne grièvement blessée. Dans l’après-midi, Avichay Adraee s’est exprimé sur son compte X au sujet de la frappe à Yater, affirmant qu’un « commandant de la Force al-Radwane », l’unité d’élite du Hezbollah, avait été tué.

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En soirée, une troisième frappe de drone a visé une moto à Aïtaroun (caza de Bint Jbeil), tuant son conducteur, selon les informations de notre correspondant. Au moment d’aller sous presse, ni Israël ni le Hezbollah n’avaient donné plus d’informations quant à l’identité de la personne visée.En outre, un drone israélien a largué des bombes sonores sur le quartier de Marj à Kfarchouba (caza de Hasbaya). Des tirs d’artillerie ont par ailleurs été rapportés dans les hauteurs de Chebaa et Kfarchouba (Hasbaya). Enfin, selon des informations de notre correspondant, une patrouille israélienne protégée par des chars est entrée en territoire libanais au niveau de Wadi Hounine, au sud de la localité de Adaïssé (Marjeyoun).


Berry reçoit Hajjar

Les attaques israéliennes contre le territoire libanais se poursuivent quotidiennement, malgré le cessez-le-feu en vigueur depuis le 27 novembre.

À l’approche des élections municipales au Liban-Sud, qui doivent se tenir samedi, elles suscitent des craintes quant à la tenue du scrutin. Dans ce cadre, le président du Parlement, Nabih Berry, a reçu mercred à Aïn el-Tiné le ministre de l’Intérieur, Ahmad Hajjar. Les discussions ont porté sur la situation générale et les derniers développements politiques, notamment sécuritaires, ainsi que sur les préparatifs en vue de l’achèvement de cette dernière phase du scrutin municipal.

De son côté, le ministre de la Défense, Michel Menassa, a publié une décision annonçant le gel des permis de port d’armes dans les mohafazats du Liban-Sud et de Nabatiyé entre le vendredi 23 mai à minuit et le lundi 26 mai à minuit, soit de la veille des municipales jusqu’au surlendemain. Le gel du port d’armes, suivant la décision du ministre, comporte des exceptions, notamment les armes des missions diplomatiques et celles des gardes de personnalités politiques, lorsqu’ils les accompagnent. Cette décision ne concerne pas les autres régions du pays. Toute contravention expose son auteur à des poursuites, conclut le texte de la décision.


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Des membres d’un gang distribuant de faux billets arrêtés

Toujours au Liban-Sud, les Forces de sécurité intérieure ont annoncé mercredi avoir arrêté plusieurs membres présumés d’un gang distribuant de faux billets. La police avait lancé une enquête après avoir reçu un signalement concernant des personnes faisant circuler des dollars falsifiés dans la région de Hasbaya. Dans un premier coup de filet, deux Syriens, âgés de 28 et 25 ans, ont été arrêtés à Aïn Arab, dans la région de Marjeyoun, et 700 dollars en faux billets ont été saisis en leur possession. Ils ont avoué, selon la police, avoir vendu de la fausse monnaie dans plusieurs régions du Sud, qu’ils avaient reçue de la part d’un Libanais. Ce dernier, Q.A., né en 1998, a été arrêté dans la foulée à Soueiri, dans la Békaa. Lors de son arrestation, il était également en possession de marijuana, ce qui est légalement interdit au Liban. Les trois suspects ont été déférés devant la justice.

Trois personnes ont été tuées mercredi au Liban-Sud par des frappes israéliennes menées avec des drones. La première, en début de journée, a visé une camionnette dans le village de Aïn Baal, dans le caza de Tyr. Le missile a ciblé la voiture qui a pris feu et dont le conducteur a été tué, selon des secouristes présents sur les lieux, contactés par notre correspondant dans le Sud, Mountasser Abdallah. Commentant cette frappe, le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, Avichay Adraee, a affirmé qu’elle ciblait Hussein Nazih Bourji, un membre du Hezbollah. Il a décrit Bourji comme un « expert en production d’armes », qui était un « ingénieur » en charge de « la recherche, le développement et la production » de l’arsenal du groupe. Cette unité du Hezbollah a notamment, selon l’armée...
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Après les trafics de drogues et d’armes, il ne leur reste plus que la fabrication de fausses monnaies. Ils ne manquent pas d’imagination et croient qu’ils seront toujours au dessus des lois. Pour leur prouver le contraire, il ne faut pas qu’ils soient relâcher par peur qu’un trouble interne ne se produise. C’est le seul prétexte qui leur reste et il faut savoir leur prouver le contraire.

Sissi zayyat

11 h 54, le 22 mai 2025

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  • Après les trafics de drogues et d’armes, il ne leur reste plus que la fabrication de fausses monnaies. Ils ne manquent pas d’imagination et croient qu’ils seront toujours au dessus des lois. Pour leur prouver le contraire, il ne faut pas qu’ils soient relâcher par peur qu’un trouble interne ne se produise. C’est le seul prétexte qui leur reste et il faut savoir leur prouver le contraire.

    Sissi zayyat

    11 h 54, le 22 mai 2025

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