
Le Premier ministre Nawaf Salam lors de la session inaugurale d’une conférence de trois jours organisée à la Maison de l’avocat à Beyrouth. Philippe Hage Boutros/L’Orient-Le Jour
Le Premier ministre Nawaf Salam a estimé qu’un des volets des réformes que le Liban doit mettre en œuvre devrait permettre de faire de Beyrouth un « hub de l’arbitrage », en développant les capacités du pays à promouvoir ce mode alternatif de résolution des litiges, généralement exercé par des acteurs privés lorsque la loi l’autorise ou ne l’interdit pas.
Ce mode de règlement, moins lourd sur le plan procédural que la justice traditionnelle, peut être mis en œuvre dès lors que les parties sont d’accord pour y recourir. Il peut concerner des parties issues d’un même pays, des entités internationales ou même des États.
Nawaf Salam s’exprimait lors de la session inaugurale d’une conférence de trois jours organisée à la Maison de l’avocat à Beyrouth par le Centre libanais d’arbitrage et de médiation (LAMC), rattaché au barreau de Beyrouth et présidé par Nagib Hage-Chahine. Le ministre de la Justice Adel Nassar, celui de l’Information Paul Morcos et le président du barreau de Beyrouth Fadi Masri ont participé à la même session.
« Faire de Beyrouth un hub de l’arbitrage contribuera à réaffirmer l’identité pérenne de la ville comme nourrice des lois », a affirmé M. Salam, en référence à l’école de droit romain qu’elle abritait durant l’Antiquité, considérée comme l’une des plus prestigieuses de l’Empire romain. Sur un ton moins imagé, l’ancien juge de la Cour internationale de justice a estimé que le développement de l’arbitrage au Liban contribuerait, à terme, à créer un « environnement plus attractif pour les investisseurs ».
Cette réforme, a-t-il ajouté, passera par une modernisation de la législation et un renforcement des capacités du Liban dans le domaine, pour « l’aligner aux standards internationaux ». Elle devra aussi aller de pair avec les autres réformes de fond que le pays doit lancer pour restructurer son secteur bancaire, son système judiciaire, « rétablir le monopole exclusif de l’État sur toutes les armes au Liban » et garantir « l’arrêt définitif de l’occupation israélienne au Liban-Sud, en violation des lois internationales », entre autres.
defaut professionnel quoi ! LE LIBAN HUB de l'arbitrage ? et ou trouver LE LIBANAIS digne a jouer ce role ?
09 h 34, le 21 mai 2025