Une avenue de Tripoli, capitale de la Libye, le 15 mai 2025. Photo AFP/MAHMUD TURKIA
L’ambassade des États-Unis en Libye a démenti dimanche des informations médiatiques selon lesquelles le gouvernement américain préparait un plan visant à relocaliser des Palestiniens de la bande de Gaza en Libye.
Jeudi, la chaîne NBC News avait rapporté que l’administration Trump travaillait sur un plan visant à relocaliser de manière permanente jusqu’à un million de Palestiniens de Gaza vers la Libye. NBC News citait cinq sources au fait du dossier, dont deux personnes directement informées et un ancien responsable américain.
« Les informations de presse sur un prétendu plan de relocalisation de Gazaouis en Libye sont fausses », a indiqué l’ambassade américaine sur X. Le gouvernement d’union nationale, basé à Tripoli et reconnu au niveau international, n’était pas disponible pour commenter.
M. Trump a déjà déclaré qu’il souhaiterait que les États-Unis prennent le contrôle de la bande de Gaza et que la population palestinienne y soit relocalisée ailleurs. Les Palestiniens rejettent avec véhémence tout plan visant à les faire quitter Gaza, comparant de telles idées à la « Nakba » de 1948, ou « catastrophe », lorsqu’ils furent des centaines de milliers à être dépossédés de leurs foyers lors de la guerre qui mena à la création d’Israël. Lorsque Trump avait initialement évoqué cette idée après son accession à la présidence, il avait proposé que les alliés des États-Unis, l’Égypte et la Jordanie, accueillent des Palestiniens de Gaza. Les deux pays avaient rejeté la proposition, qui avait suscité une condamnation internationale, les Palestiniens, les pays arabes et l’ONU y voyant une forme de nettoyage ethnique. En avril, Trump avait déclaré que les Palestiniens pourraient être déplacés « dans différents pays, et qu’il y en avait beaucoup qui accepteraient ».
Lors d’une visite au Qatar cette semaine, Trump a réitéré son souhait de prendre le contrôle du territoire, affirmant vouloir en faire une « zone de liberté » et estimant qu’« il n’y avait plus rien à sauver » à Gaza. Le président américain avait auparavant affirmé vouloir transformer Gaza en une « Riviera du Moyen-Orient ».
Cette dépêche est une traduction, réalisée par L'Orient-Le Jour, d'une information publiée en anglais par l'agence Reuters.