Un soldat israélien se tient debout sur un char près de la frontière entre Israël et Gaza, en Israël, le 17 mai 2025. Photo Reuters/Amir Cohen.
La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé samedi que 10 personnes avaient été tuées dans des bombardements israéliens, après que l'armée a annoncé intensifier son offensive visant à vaincre le mouvement islamiste palestinien Hamas.
Ces nouveaux raids surviennent alors que la situation humanitaire dans le territoire assiégé continue de se détériorer, l'un de ses derniers hôpitaux encore fonctionnels avertissant qu'il était « submergé » par le nombre de victimes.
Dix corps ont été amenés dans des hôpitaux à travers la bande de Gaza après des frappes samedi matin, a déclaré à l'AFP Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile, une organisation de secouristes.
Trois personnes ont été tuées et quatre blessées lors de frappes de drones à l'est de la ville de Khan Younès, dans le sud, a-t-il précisé, tandis que trois autres ont été tuées et plusieurs blessées dans le bombardement d'une maison à Jabalia, dans le nord.
Une attaque contre un appartement au nord-ouest de Khan Younès a fait trois morts, a-t-il ajouté, tandis qu'une autre personne a été tuée et cinq blessées, dont une fillette et une femme enceinte, dans une frappe contre une tente à l'ouest de la même ville.
L'armée israélienne avait annoncé plus tôt samedi avoir mené des « frappes d'envergure » sur Gaza et élargir son offensive sur le territoire dans le but « d'atteindre tous les objectifs de la guerre, y compris la libération des otages (enlevés le 7-Octobre en Israël, ndlr) et la défaite du Hamas ».
Ces opérations ont été lancées alors qu'Israël est appelé à l'international à laisser entrer l'aide humanitaire à Gaza, qu'elle bloque depuis le 2 mars.
Le directeur de l'hôpital indonésien de Beit Lahia, près de Jabalia, Marwan Sultan, décrit à l'AFP une situation « tragique et catastrophique », après un bombardement samedi matin survenu à proximité. L'établissement est submergé de patients et blessés et manque cruellement « d'unités de sang, de médicaments, de fournitures médicales et chirurgicales » au point de ne « plus pouvoir accueillir de cas critiques ».
M. Sultan a indiqué que les médecins avaient été contraints de prélever du sang sur d'autres patients, voire sur eux-mêmes, « en raison de l’impossibilité d'obtenir des dons de certaines personnes à cause de la malnutrition ».