Le président américain Donald Trump dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 24 avril 2025. Photo Saul LOEB/AFP
Donald Trump a qualifié vendredi de « flic véreux » l'ancien patron de la police fédérale américaine (FBI) James Comey, accusé par l'administration d'avoir « menacé » le président.
Dans un message Instagram depuis retiré, James Comey avait publié jeudi une photo montrant des coquillages formant le message « 86 47 » dans le sable. Le premier chiffre est parfois utilisé pour signifier le souhait de faire partir, voire de tuer, quelqu'un, le second pouvant se référer à Donald Trump, 47e président des Etats-Unis.
« Il savait exactement ce que cela voulait dire », a assuré Donald Trump lors d'une interview à Fox News diffusée vendredi. « Cela signifie un assassinat, c'est écrit noir sur blanc. C'est vrai qu'il n'était pas très compétent, mais il l'est suffisamment pour savoir ce que cela signifie », a jugé le président, qui a réchappé en juillet à une tentative d'assassinat lors d'un meeting de campagne. « Il appelle à l'assassinat du président », a repris M. Trump, qualifiant James Comey de « flic véreux ».
Donald Trump avait brutalement limogé M. Comey du FBI en 2017 quand ce dernier enquêtait sur des soupçons d'ingérences étrangères durant son premier mandat. Jeudi, la ministre de la Sécurité intérieure Kristi Noem avait déjà estimé que l'ancien chef du FBI avait « appelé à l'assassinat du président Trump ». Elle avait dit que son ministère et le Secret Service, le service chargé de la protection du président, « menaient l'enquête sur cette menace ». L'actuel directeur du FBI, Kash Patel, avait assuré qu'il leur « apporterait tout le soutien nécessaire ».
Des médias américains ont rapporté vendredi que James Comey avait été interrogé par le Secret Service au sujet de son message retiré.
James Comey s'était expliqué jeudi sur Instagram: « J'ai publié plus tôt une photo de coquillages que j'ai vus ce matin lors d'une balade sur la plage, et j'ai estimé que c'était un message politique. Je ne m'étais pas rendu compte que certaines personnes associaient ces chiffres avec de la violence. Je n'ai jamais eu cela à l'esprit. Je m'oppose à toute forme de violence, et j'ai donc retiré la publication ».