Le président américain Donald Trump lors d'une réunion à Doha avec le PDG de Boeing, Kelly Ortberg, et celui de GE Aerospace Larry Culp, le 15 mai 2025. Photo REUTERS/Brian Snyder
Les cours du pétrole sont en forte baisse jeudi, Donald Trump ayant laissé entrevoir un accord sur le dossier du nucléaire iranien, susceptible de faciliter les exportations de pétrole de Téhéran.
Le président américain a affirmé mercredi à Doha que les États-Unis et l'Iran « se rapproch(ai)ent » d'un accord sur ce dossier, exprimant son optimisme quant à la possibilité d'éviter des frappes militaires sur les sites iraniens. « On ne va pas faire de poussière nucléaire en Iran », a affirmé Donald Trump depuis le Qatar, deuxième étape, après Ryad, d'une tournée dans le Golfe qu'il devrait conclure aux Emirats arabes unis. « Je pense qu'on se rapproche de la conclusion d'un accord », a-t-il ajouté.
Les cours du pétrole ont immédiatement chuté après ces déclarations. Vers 08H55 GMT (10H55 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juillet, reculait de 3,68% à 63,66 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en juin, baissait nettement de 3,91% à 60,68 dollars.
L'Iran, qui fait partie des dix plus grands producteurs de pétrole au monde, subit la politique de « pression maximale » de Donald Trump depuis le retour au pouvoir de celui-ci.
Les États-Unis ont multiplié les sanctions visant les exportations pétrolières de l'Iran, qui lui apportent habituellement une importante manne financière.
Un accord sur le nucléaire s'accompagnerait probablement d'une détente sur ces sanctions et permettrait à Téhéran d'exporter plus facilement son pétrole à l'étranger, notamment vers la Chine, dont plusieurs petites raffineries indépendantes ont été visées par les sanctions américaines pour avoir acheté du brut iranien.
« La possibilité d'un accord entre les États-Unis et l'Iran renforce les prévisions d'une surabondance de l'offre mondiale de pétrole », affirme Susannah Streeter, analyste chez Hargreaves Lansdown. « Surtout si l'on y ajoute les augmentations de production prévues par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés », ajoute Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management, ce qui représente un autre facteur de baisse des prix de l'or noir.