La ministre de l'Environnement Tamara el-Zein et des représentants du Bureau des Nations Unies pour les services d'appui aux projets (UNOPS) signent un accord sur le soutien au Liban dans la gestion des incendies de forêt, le 14 mai 2025. Photo ANI
Le Liban a signé un accord avec les Nations unies pour recevoir un soutien dans la lutte contre les incendies de forêt et l'intégration de pratiques de gestion durable des forêts avant la saison estivale, qui est souvent et de plus en plus marquée par des incendies incontrôlables.
Selon l'Agence nationale d’information (ANI, officielle), le ministère de l'Environnement et le Bureau des Nations Unies pour les services d'appui aux projets (UNOPS) ont signé un accord dans le cadre du projet « Community-based Wildfire Risk Management in Lebanon's Vulnerable Landscapes » (Gestion communautaire des risques d'incendies de forêt dans les paysages vulnérables du Liban), qui a été approuvé en octobre 2024. Le projet est géré par la Banque mondiale et financé par une subvention de 3,48 millions de dollars du Fonds pour l'environnement mondial (FEM).
Dans le cadre de l'accord, l'UNOPS soutiendra les premiers intervenants en fournissant des équipements critiques, des véhicules et des systèmes de communication pour l'alerte précoce et la réponse rapide, indique l’ANI, et aidera à établir des centres d'opérations locaux conjoints pour coordonner les efforts de lutte contre les incendies. En parallèle, un soutien technique sera fourni pour mener des évaluations de la biodiversité, développer des plans de gestion des forêts et des incendies, et soutenir les pratiques de gestion durable des forêts.
Le représentant de l'UNOPS, Mohammed Othman, a déclaré que l'accord inclurait également la conservation des forêts libanaises - qui sont menacées par l'exploitation forestière, les incendies et les développements - par le biais d'un travail politique, d'une collaboration intersectorielle et d'investissements dans la gestion des forêts.
Lors de la cérémonie de signature, la ministre de l'Environnement Tamara el-Zein a affirmé qu'elle espérait que cet « accord serait le début de partenariats et de projets fructueux avec l'UNOPS et la Banque mondiale ».
« Ce projet est très important car il ouvre la voie au développement d'un système national complet d'alerte précoce pour les risques au Liban, en particulier les inondations et les incendies », a-t-elle déclaré. « Un tel système permettra de sauver des vies, de protéger les moyens de subsistance et de renforcer notre capacité nationale de réaction et de préparation », a ajouté la ministre.
Jean-Christophe Carré, directeur régional du département Moyen-Orient de la Banque mondiale, a appelé de son côté les autorités, les agences et les communautés impliquées dans le projet à maintenir des « partenariats solides » les uns avec les autres, afin que le travail soit mis en œuvre de manière efficace.
M. Carré a également déclaré qu'il espérait que le projet servirait de base à des programmes similaires dans d'autres pays méditerranéens. « La Banque mondiale apportera son expertise technique et les connaissances globales acquises par d'autres pays dans ce domaine, mais nous sommes également impatients de partager les leçons tirées de ce projet avec d'autres pays de la région méditerranéenne touchés par les incendies de forêt.